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Suicide au Cameroun : Le taux a augmenté de 60% ces 5 dernières années

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ob_0b211f_image-pendaisonLes médecins et infirmiers camerounais ont profité de la célébration de la 12ème Journée mondiale de la prévention du suicide le Mercredi le 10 septembre 2014, pour sensibiliser les pouvoirs publics et surtout la jeunesse camerounaise.

Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 3000 personnes se suicident chaque jour dans le monde. A cela, les acteurs de la santé publique du Littoral précisent que la jeunesse a de plus en plus recours à ce procédé. Illustration : le 26 août 2014, les populations du lieu dit Ndogpassi à Douala ont vécu une scène macabre qui restera à jamais gravée dans les cœurs.

De sources fiables, une jeune fille âgée de 23 ans s’est donné la mort au domicile familial sis dans cette partie de la métropole économique. « Elle s’appelait Linda Ndassié et venait d’être reçue au Baccalauréat série scientifique. Elle s’est suicidée en ingurgitant de l’eau de javel. A en croire l’information qui nous est parvenue, la petite n’a pas supporté une infidélité de son copain, étudiant en master à l’Université de Douala », soulignent des badauds. Ceux-ci expliquent davantage : « mardi le 26 août 2014, la jeune fille s’est rendue chez son copain Darel, qui vit dans une chambre dans les environs de l’université. Elle l’a surpris en train d’embrasser une autre fille. Linda est entrée dans une colère noire. La tentative d’explication de Darel n’y fera rien. La jeune fille s’en est allée après l’avoir copieusement insulté ».Très remontée, la demoiselle a trouvé comme solution de mettre fin à ses jours, laissant son entourage dans une tristesse incurable. Comme Linda, ils sont nombreux, ces jeunes qui pour une déception amoureuse, qui pour un échec scolaire, décident de se suicider.

Dernièrement, le corps d’un homme âgé de 56 ans a été retrouvé dans son lieu de service à Bonapriso (Douala). Directeur général d’une entreprise de travaux publics, il s’est donné la mort en laissant une lettre dans laquelle il justifiait son acte. Le motif n’étant autre que le coût de la vie chère qui devient difficile à supporter. La même semaine, un autre monsieur de 57 ans s’ôtait la vie au lieu dit Barré Bakem dans le département du Moungo pour la même raison que le précédent.

Quelques mois avant ces cas cités, le cadavre d’un individu du sexe masculin, Alain Mathieu Blaise Abena, 42 ans, a été retrouvé au lac municipal de Yaoundé. Noyade ou suicide, une lettre accusant la conjointe de la victime a été trouvée, mais rien de plus ne filtre de l’enquête des forces de l’ordre. A ce jour, aucune raison n’a été donnée pour expliquer ce qui aurait poussé ce cadre de l’administration camerounaise à se retrouver dans cette situation-là. A en croire des membres de sa famille, deux lettres identiques avaient été laissées par le défunt où il était écrit : « Virginie m’a tué ». Cette dernière n’est autre que l’épouse d’Alain Mathieu. Y avait-il un conflit entre son épouse au point qu’il ait été amené à écrire ce message, selon l’opinion publique rien de fondamental ne pourrait conduire un homme de cet âge à se suicider. « Il n’y a pas de problèmes sans solutions. Quelle que soit ce que sa femme lui aurait fait, il n’avait pas le droit de se donner la mort », prétend Herman, chauffeur de camions, voisin de la famille éprouvée.

Toujours dans la capitale politique du pays, on dénombre des cas de suicides qui surviennent et sont distancés de deux à trois jours ou deux à trois semaines. Preuve que le phénomène prend une ampleur sociale et devient inquiétant. Récemment, un inspecteur de police, William Ashu, qui pour des raisons qui demeurent encore non élucidées, s’est tiré une balle dans la tête afin d’en finir avec la vie. Dans son entourage, personne ne pouvait imaginer qu’il allait accomplir un tel acte. Même sa compagne Annita n’a rien soupçonné.

Le suicide est devenu ainsi un problème qui touche le monde entier et presque toutes les tranches d’âge. Au niveau mondial, les taux de suicide sont supérieurs chez les personnes âgées de 70 ans ou plus. Mais dans certains pays, c’est chez les jeunes qu’ils sont le plus élevés. Fait notable, le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans dans le monde. Fort de ce qui précède, le suicide semble devenir la deuxième cause de mortalité après les accidents de la circulation.

Linda Mbiapa-auroreplus.net

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