Face à la pollution plastique galopante au Cameroun, de plus en plus de jeunes s’engagent dans le recyclage pour protéger l’environnement. Un combat prometteur mais qui manque encore de soutien.
Ewang Marbel, étudiante en journalisme à l’Université de Buea, n’aurait jamais imaginé se lancer dans le recyclage des plastiques. Pourtant, c’est devenu sa passion. « Je collecte chaque jour des contenants plastiques dans mon quartier, que je nettoie et transforme en objets décoratifs« , explique-t-elle.
Marbel fait partie de ces jeunes Camerounais qui prennent les choses en main face à la crise des déchets. « J’ai toujours été sensible à l’environnement. Mais c’est une formation qui m’a donné envie de m’engager dans le recyclage« , confie-t-elle.
D’autres rejoignent des ONG comme ASCOA, pionnière dans la lutte contre les plastiques. Grâce à des opérations de nettoyage, elle mobilise des milliers de jeunes chaque année. Pourtant, le combat reste déséquilibré.

Le Cameroun produit plus de 600 000 tonnes de plastiques par an, dont seul 20% sont recyclés. Les déchets envahissent les océans et dégradent les écosystèmes. « Un effort collectif est nécessaire, avec le soutien des pouvoirs publics« , souligne ASCOA.
Mais les initiatives jeunesses manquent cruellement de moyens. « Je ne fais pas ça pour l’argent, mais pour protéger l’environnement », affirme Marbel. Frank Kwalar, ingénieur recyclant aussi les plastiques, déplore lui le manque d’aide des autorités.
Pourtant, le gouvernement a ratifié des lois pour lutter contre la pollution. Mais leur application reste lettre morte, au grand dam des associations. Alors que l’avenir de la planète se joue dès aujourd’hui, il est temps de soutenir l’engagement prometteur de la jeunesse camerounaise.
Cedric Pokam
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