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MARCHÉ DES DÉCHETS EN AFRIQUE : LA FILIÈRE PEINE A SE STRUCTURER

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les déchets sont partout

 

 Le 25 janvier 2017, le secrétaire général de la présidence de la République au Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh a signé une correspondance prescrivant l’ouverture à la concurrence des activités de collecte et de traitement des ordures ménagères dans les centres urbains du pays.

Cette mesure a été prise « dans l’optique d’une meilleure gestion du secteur d’activité » dont la responsabilité incombe jusqu’à présent à la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam). Au Maroc, en 2014, le ministère de l’Environnement a inscrit à son agenda la réhabilitation et la fermeture de décharges ou encore l’aménagement de casiers pour 34 centres ruraux et la mise en place de centres d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers pour quatre autres centres. Le budget retenu était de 54 millions d’euros, soit plus de 35,4 milliards de F. A Brazzaville et Pointe-Noire au Congo, le marché des déchets fait face au défi du manque d’espaces adéquats pour déverser les déchets. Les bacs à ordures y sont rares et quand ils existent, ils sont insuffisants.

cette denrée que l ‘on trouve à tous les coins des quartiers pauvres de Douala …Credit photo josiane kouagheu

Ces quelques morceaux choisis traduisent la délicatesse du secteur des déchets dans la plupart des Etats africains.

En général, les acteurs impliqués sont les autorités publiques qui sous-traitent ces activités à des entreprises relevant du secteur privé. Au Sénégal par exemple, le gouvernement essaie de convaincre les entreprises à soutenir le projet « Un

Sénégal zéro déchet. » D’après le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Abdoulaye Diouf Sarr, « la lutte contre l’insalubrité et l’encombrement ne peut être gagnée sans l’engagement et l’implication des entreprises, quel que soit leur secteur d’activité ». Dans certains pays, le secteur informel est mis à contribution.

Une étude menée par l’organisation internationale Enda en 2012 à Addis-Abeba (Ethiopie) précise que 100 000 personnes identifiées au sein de 600 associations ont été identifiées dans les segments de la pré-collecte et de la récupération.

D’autres pays expérimentent avec plus ou moins de succès le partenariat public- privé. En octobre 2015, la Côte d’Ivoire, en partenariat avec le groupe Ericsson, a mis sur pied une campagne d’élimination et de recyclage des déchets électriques et électroniques, baptisée E-Waste. Elle a permis de collecter 60 tonnes de déchets en l’espace de trois mois. Le traitement des déchets s’est effectué à Durban, en Afrique du Sud et au Pays-Bas. De sources officielles, l’Afrique génère 80 à 100 millions de tonnes d’ordures chaque année. La Banque mondiale révèle même que plus de 50% des déchets produits sur le continent sont organiques.

Un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) indique que la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne sont les principaux pays exportateurs de déchets électroniques en Afrique où ils atterrissent sous forme de produits d’occasion.

Eric Vincent FOMO

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