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LES RICHESSES DE LA BIODIVERSITÉ : LES PYGMÉES MARGINALISES

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un pygmée devant son domicile

A Douala, les acteurs en provenance de huit pays ont enrichi la réflexion visant à faire bénéficier les richesses de la biodiversité aux pygmées

Les peuples autochtones, notamment les pygmées, ont pendant longtemps été mis à l’écart de la gouvernance et de la gestion durable des écosystèmes forestiers qu’ils abritent. Alors que leur participation aurait contribué à transformer ce potentiel inestimable pour le développement socio-économique en un instrument de lutte contre la pauvreté en milieu rural.

Dans le souci de réparer ce tort, la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) mise sur pied par les Etats membres, a adopté des directives sous-régionales, afin d’impliquer les populations locales et autochtones, ainsi que les Organisations non gouvernementales (Ong) à la gestion durables de forêts. La concertation ouverte à Douala le 7 mai 2019 permet aux acteurs venus de huit pays du bassin du Congo mais aussi le Burundi et le Rwanda, d’approfondir le cadre stratégique élaboré, lequel devra désormais gouverner les actions sur le terrain.

Une initiative qui va réduire les effets dévastateurs de la marginalisation des peuples autochtones, renforcée par la prise de décisions et de résolutions concernant leurs territoires sans leur consentement. Ce qui s’est traduit au cours de plusieurs décennies par des menaces et contestations aux moyens de subsistance, aux cultures et à l’existence même des peuples concernés.

 Le changement de paradigme qui s’opère aujourd’hui s’étend aux concertations menées avec d’autres entités dont le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repaleac). Le bien-être des populations en dépend. Ce projet bénéficie du soutien de la coopération allemande à travers le Giz et de la Banque mondiale. « La gestion des forêts et du foncier sont des questions criardes en ce moment dans la sous-région où des grands projets se mettent en place sans qu’on n’associe les populations, sans qu’on se rende même à l’évidence qu’il y a des gens qui y habitent », déplore le coordonnateur sous-régional du Repaleac, Venant Messe.

On peut y ajouter l’exploitation forestière et minière, la mise en place des parcs nationaux pour la conservation de la biodiversité où les droits de l’homme sont régulièrement bafoués. La réflexion en cours aboutira, par exemple, à la détermination des voies à suivre pour mettre des fonds à la disposition des peuples autochtones. Toute chose qui éloignera du saupoudrage jadis pratiqué.

Michel ferdinand

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