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Leonardo dicaprio : « les grandes entreprises décident pour nous »

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042612-django-unchained-leonardo-dicaprioAprès avoir tourné trois films en trois ans donc le très controversé NDANGO version Tarantino , l’acteur américain vient de se donner une pause dans le domaine. Il entend mettre à profit cette séquence de sa vie pour donner de la voix aux questions environnementales dans le monde. Voici dans une série de réponses sa vision de l’écologie. Etes-vous écologiste ?

Leonardo DiCaprio. Faire partie du mouvement qui va changer le monde me bouleverse. Ce sera le plus important mouvement de ma génération, et la suivante. Son enjeu est universel. Je crois qu’il va nous galvaniser. Il est temps d’exiger aux Etats-Unis la séparation du Pétrole et de l’Etat.

Votre engagement précoce vient de la tradition soixante-huitarde de vos parents ?
Certainement. Mes parents m’ont initié à l’écologie, ils se sont arrangés pour me sensibiliser. C’est en regardant des documentaires, encore enfant, que j’ai été touché. Je m’en souviens encore, c’étaient de films sur l’abattage des forêts tropicales, l’extinction des espèces. Je me suis dit qu’un jour, j’empêcherai tout cela. Aujourd’hui, je me bats avec mes propres moyens, le cinéma. Jamais le réchauffement n’aurait fait la couverture de Newsweek sans le film d’Al Gore. Jamais nous n’aurions vu une telle prise de conscience sans ces images. C’est comme cela que nous nous éduquons en Amérique.

Si je tape “Leonardo DiCaprio” sur un moteur de ­recherche, je tombe sur votre site, qui est double : une partie pour l’acteur, une autre pour le militant écologiste. Ces deux “visages” sont-ils compatibles dans la vraie vie ?

Pas toujours : faire des films, c’est une activité polluante par nature ! Mais je fais de mon mieux pour concilier mes convictions et mon métier d’acteur. Avant “Inception”, par exemple, j’ai discuté avec Alan Horn, le patron de Warner Bros. Nous en avons fait le premier “tournage vert” à gros budget de l’histoire du studio, avec des panneaux solaires pour alimenter tous les générateurs.

Qu’avez-vous changé dans votre vie quotidienne pour la rendre plus verte ?

J’essaie de vivre de manière la plus verte que je peux. J’ai une voiture hybride, je me suis fait construire une maison écologique avec des matériaux recyclables et des panneaux solaires. Bien sûr, tout le monde ne peut pas se le permettre. Aujourd’hui la question n’est pas de dresser une liste des « in » et « out » pour dire aux gens comment ils doivent vivre. L’important c’est que chacun prenne conscience des répercussions des actes individuels, selon ses moyens, pas de suivre une mode aujourd’hui, et l’oublier demain. Mais j’ai arrêté de “prêcher”, de conseiller aux gens de s’équiper de panneaux solaires ou de manger bio. D’abord parce que c’est encore cher. Ensuite parce que ce n’est pas juste : tant que des multinationales pilleront les forêts et pollueront notre atmosphère, tant que des compagnies pétrolières souilleront nos océans, j’aurai du mal à faire la leçon à une personne qui a un job “normal” et essaie de mener sa vie au mieux… Les mouvements écolos ne devraient pas se focaliser sur l’individu, ça occulte les vraies questions, et nos ennemis s’en servent : ils attaquent Al Gore sur le nombre de maisons qu’il possède, ou font du “greenwashing” en mettant en avant de petites actions, à l’échelle individuelle, tout en continuant de polluer à grande échelle…

Comment vos fans réagissent-ils au fait que vous, Leonardo, une star hollywoodienne, pointiez ainsi votre « pouce vert » en leur direction ?

Cela a été incroyable. Des jeunes de 18 ou 19 ans viennent me voir pour me demander en quoi ils peuvent aider. Le fait de se battre pour un environnement propre donne un but aux gens. Cela leur permet de se rendre compte qu’il existe un sens de la communauté

Cet engouement pour l’écologie n ‘est-il pas une question de politique alors ?

Vous savez, nous votons aux élections, mais nous votons aussi à chaque fois que nous achetons et produisons une voiture. L’économie règne sur notre monde. Mon idée politique, c’est que les individus, le peuple prennent leur destinée en main, que chacun choisisse ce qu’il veut consommer, sa manière de vivre, et non que les politiques et les grandes entreprises décident pour nous.

Est-ce que votre engagement dans le mouvement écologique  nait avec « La Onzième heure » votre film sur les questions écologiques ?

Non . En 1998, l’année du film « La Plage »,  j avais fondé  la Leornardo DiCaprio Foundation, afin de faire connaître le réchauffement climatique dans une Amérique aveugle. Cette fondation a  financé deux courts-métrages, sur les problèmes d’eau potable dans le monde, sur les émissions de gaz à effets de serre. Elle  a apporté son soutien à plusieurs ONG, la Dian Fossey Foundation (extinction des grands singes), Oceana (défense des océans), Tree People (sauvez les forêts). En 2000, à 25 ans, j ai donné le coup d’envoi de la « Journée de la Terre », interviewe le président Bill Clinton sur sa politique environnementale pour la chaîne ABC. En 2003,  j ai rejoint les associations Natural Ressources Defense Council et Global Green, avec lesquelles on a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation dans les lycées et universités. En 2004, j ai sillonné les Etats-Unis avec les militants du mouvement civique « Citizen change, Vote or Die ». Pendant la campagne électorale américaine, j ai participé à quatorze meetings avec le démocrate John Kerry pour défendre l’écologie et le protocole de Kyoto. Ce n’est pas rien.

 Rassemblées par Nya cristallline

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