Les bâtiments publics peuvent économiser jusqu’à 40% d’énergie, tandis que les industries sont capables de réaliser 20% d’économie d énergie électrique.
Sur les 938 mégawatts d’électricité que produit AES-Sonel (centrales hydroélectriques et thermiques), le Cameroun perd, apprend-t-on, près de 20 % de sa production d’énergie dans le transport vers les ménages et les entreprises. Ce qui réduit une bonne quantité d’énergie électrique qui aurait pu aider les industries à mieux fonctionner.
Hormis cette perte, il se trouve que les utilisateurs d’énergie ne font pas toujours un bon usage de ce qui reste. Ce qui amène le directeur général de l’Arsel (Agence de Régulation du Secteur de l’électricité) à dire qu’il faut sensibiliser les ménages et les entreprises sur la nécessité de gérer effacement le stock d’énergie électrique disponible.
Jean Pierre Kedi, le Directeur de Arsel a fait savoir tout cela avec insistance le jeudi 24 octobre 2013 à Douala, lors du Forum d’échanges sur l’efficacité énergétique. Un événement organisé par l’Arsel, l’UUEI-PDF (Facilité de dialogue et de partenariat de l’initiative de l’Union Européenne) et GIZ (coopération allemande).
Même si l’on connait, pour l’instant, la quantité d’énergie électrique perdue pendant le transport vers les villes et zones rurales du pays, il souligne que l’on ne calcule pas toujours les pertes enregistrées à cause de l’absence d’une gestion efficace du stock disponible. « Les pertes varient en fonction des utilisateurs. On sait par exemple que les bâtiments publics sont des gouffres à consommation d’énergie électrique et que dans ces lieux, on peut facilement atteindre 40% d’économie d’énergie, via les méthodes d’efficacité énergétique. Parce que qu’entre le changement des récepteurs électrique, qui sont des gros consommateurs, et les bonne habitudes d’économie d’énergie, il y a à peu prêt 40% de marge », indique Jean Pierre Kedi.Par ailleurs, il affirme aussi que dans l’industrie camerounaise, l’on peut aussi ramener a à environ 20% d’économie d’énergie électrique grâce aux méthodes d’efficacité énergétique.
Pour assurer une gestion efficace de l’énergie au Cameroun, le gouvernement a, apprend-ton, décidé de se doter d’une politique, d’une stratégie et d’un plan d’action national d’efficacité énergétique (PNEE), dans le secteur d’électricité.
D’où la tenue d’un énième atelier de discussion sur l’efficacité énergétique, après celui qu’a abrité Yaoundé, en avril 2013. Les participants feront des propositions qui permettront de définir les scénarios possibles de consommation énergétique d’ici 2025.
Joseph Roland Djotie