Le riz, le maïs, le manioc, l’huile de palme, le blé, le sorgho, en sont autant largement consommés par les Camerounais ; mais la production reste insuffisante pour satisfaire la demande.
Produire en quantité suffisante demeure un objectif lointain pour le Cameroun. La production agricole nationale des produits comme les céréales, les tubercules, l’huile de palme etc. ne répond toujours pas à la demande nationale. Et, pour combler le déficit, le Cameroun est obligé de se tourner vers l’extérieur. Autrement dit, importer les ressources externes pour satisfaire la demande locale.
Selon l’Organisation mondiale du Commerce(OMC), les produits agricoles importés par le Cameroun en 2013, sont chiffrés à plus de 1458 milliards de FCFA, soit 20,86%, tandis que les exportations agricoles sont estimés à 1378 milliards de FCFA. Soit un déficit de la balance commerciale, sur le segment agricole des produits agricoles, de l’ordre de 80 milliards de FCFA. Des chiffres qui montrent à suffisance que le Cameroun importe plus qu’il en exporte.
Par la même occasion, un rapport plus détaillé de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs(Acdic), sur certains produits agricoles comme le riz, le blé, le maïs et l’huile de palme montre à son tour que le Cameroun importe en grande quantité à l’extérieur pour satisfaire sa demande. Selon ledit rapport, le Cameroun a importé en 2013, 11 270 tonnes(T) de maïs, soit plus de 540 millions de FCFA. Cette même année, c’est au total 809 634 tonnes de riz qui ont été importés, soit plus de 211 milliards de FCFA. En ce qui concerne le blé, le Cameroun a importé en 2013, 163 490T des pays comme la France, le Canada, l’Allemagne, les Etats-Unis, le Paraguay etc. cette importation est chiffrée à hauteur de plus de 33,43 milliards de FCFA. L’huile de palme quant-à elle, a été importée la même année à 71 532T, dont une valeur de 38 milliards de FCFA.
La consommation nationale de ces denrées est très élevée. Pour le maïs, la production nationale de cette céréale au Cameroun avoisine 1,8 million de tonnes, pour une demande nationale estimée à plus de 2 millions de tonnes, apprend-on. En tenant compte des besoins de l’industrie brassicole locale, le déficit de production est de 200 000 tonnes. « Cette insuffisance, est généralement imputé aux semences traditionnelles toujours prisées par les producteurs, au détriment des semences améliorées offrant des rendements plus intéressants », relèvent les ingénieurs agronomes.
En ce qui concerne le riz, le déficit de production est évalué à 376 000 tonnes par an. En 2013, le Minader avait indiqué que les productions cumulées de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) et des producteurs traditionnelles de riz des localités de Ndop (Nord-Ouest), de Tonga (Ouest) et du département du Noun (Projet Mont Mbappit) est estimée annuellement à 124 000 tonnes. Alors que, la demande nationale est d’environ 500 000 tonnes. Cette denrée alimentaire est parmi les produits les plus consommées au Cameroun, avec une moyenne de consommation d’environ 11.180 FCFA par tête d’habitant et par an en milieu urbain, avait indiqué une enquête sur les ménages réalisée par l’Institut national de la statistique (INS). lire aussi sur http://ghide.overblog.com/
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