Les larves de coléoptères, de charançons des palmiers (Rhynchophorus phoenicis.), appelées « foss » au Cameroun sont aussi présentes au Congo, Guinée Equatoriale et Gabon et constituent un mets riche en protéines ou nutriments essentiels. Elles sont très appréciées et répandues dans la sous-région. Leur valeur énergétique est comparable à celle du bœuf et du poisson.
Les larves de charançon du palmier se nourrissent de troncs de palmier, et entraînent la mort de ce dernier. On les récolte en creusant le tronc avec une machette. La récolte et le commerce des larves de charançons ou vers blancs est devenue une activité prépondérante dans les régions du Centre et de l’Est-Cameroun, l’accès à ces ressources se fait par la collecte traditionnelle sur les troncs infestés et reste soumis aux variations saisonnières. Quant à la méthode de semi-élevage développée dans certaines régions du Cameroun, elle n’est pas durable car elle consiste à abattre les raphias en grande quantité afin qu’ils soient attaqués par les larves pour récupérer le précieux butin 25 à 30 jours plus tard. Il est aussi possible de faire de l’élevage en nourrissant les larves de troncs de palmier broyés ou autres aliments de remplacement, et les placer dans des bacs.

Une fois qu’elles sont matures, elles se cachent dans un cocon de fibres de bois pour devenir des pupes (Stade intermédiaire entre la larve et l’imago (nymphe), chez les diptères) et ensuite devenir adultes. Après l’accouplement, les femelles pondent des œufs desquels éclosent les nouvelles larves.
En cuisine, on note un certain nombre d’insectes qui sont consommés en Afrique centrale. Cependant, les larves de charançon des palmiers sont les plus populaires et sont considérées comme une spécialité gastronomique au Cameroun. Les larves du charançon du palmier peuvent être cuisinées selon plusieurs recettes. Précédemment nous les avons cuisinées en mode barbecue.
On les déguste soit grillées ou rôties sur un feu, soit mijotées à la poêle avec des tomates et autres épices, soit simplement consommées fraiches. Ceci pour dire que vous serez passés à côté d’un bon repas, si vous les piétinez au passage en les voyant se tortiller. Leur goût dans la bouche est un peu semblable à celle des écrevisses même si leur saveur est difficile à décrire. Pour d’autres, Leur goût fait penser à de la viande, et la texture s’apparente à celle des champignons cuits.
Les « produits alimentaires » issus des forêts, par exemple les chenilles, termites et sauterelles, sont essentiels aux moyens de subsistance dans le Bassin du Congo. Ici, plus de 90 % des personnes dépendent des ressources naturelles pour l’alimentation, la médecine et pour générer des revenus. Les charançons des palmiers sont particulièrement prisés et contiennent des taux de protéines, de glucides, de lipides et d’énergie comparables à ceux du bœuf et du poisson.
En raison de sa grande valeur économique, l’exploitation des larves est actuellement considérée aussi importante que la chasse, la pêche et l’élevage.
Autres appellations:
• Français : Ver de palmier/larve de Charançon du palmier
• Anglais : Palm weevil/ palm worm
• Brésil : Mority
• Equateur : Morete
• Colombie : Moriche, mojojoy, chomiya, canangucho:
• Pérou : Aguashi:
• Indonnésie/Malaisie : Sago worm