Les principaux exportateurs de bananes camerounais ont connu des fortunes diverses au mois d’août 2023. Avec 13 815 tonnes exportées, leur performance globale est en hausse de 17,43% par rapport à juillet. Mais elle reste en recul de 12,19% sur un an. Un constat qui illustre les difficultés du secteur à retrouver son niveau d’avant la crise du Covid-19.
Les Plantations du Haut-Penja (PHP), filiale de la Compagnie Fruitière de Marseille et leader du marché, affichent 9 996 tonnes exportées. C’est 14,71% de plus qu’en juillet, mais aussi 22,5% de moins qu’en août 2022 où la barre des 12 899 tonnes avait été franchie. Même tendance du côté de Boh Plantations (B PL), troisième exportateur, dont les expéditions reculent de 16,68% en un an, à 1 024 tonnes.

Seule la Cameroon Development Corporation (CDC), deuxième opérateur, voit ses volumes progresser sur 12 mois avec 2 795 tonnes. Mais cette hausse de 74,14% ne compense pas le repli global du secteur, pénalisé depuis 2020 par les restrictions sanitaires et logistiques liées à la pandémie.
Alors que la banane camerounaise avait connu une croissance spectaculaire dans les années 2010, dépassant les 500 000 tonnes annuelles, la crise est venue freiner son essor. En 2022, la production nationale était estimée à 430 000 tonnes par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), contre plus de 500 000 tonnes avant la pandémie.
Les opérateurs misent désormais sur la reprise économique mondiale pour reconquérir des parts de marché. Mais la route est encore longue avant de retrouver le dynamisme d’antan. Et la concurrence exacerbée sur le marché international de la banane ne leur facilite pas la tâche.