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Ecocitoyenneté : le défi de l’africain de demain

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compostLa dégradation de notre environnement et le réchauffement climatique sont maintenant des certitudes incontestables, il devient urgent de mobiliser les consciences de nos politiques publiques sur les actions à entreprendre autant dans l’invention d’une économie verte Africaine, que dans la sensibilisation pour créer une conscience citoyenne active et responsable. A l’exemple du Rwanda qui a réussi totalement sa politique zéro sac plastique, faisant même mieux que les nations occidentales.

« Devoir de mémoire »
Le développement durable est difficilement compréhensible dans l’esprit Africain, qui n’a pas encore connu le passage à l’ère industrielle. Si on regarde de près les bénéfices du saut technologique opéré dans la téléphonie, on peut comprendre aisément que seules l’innovation , la créativité pourront nous propulser dans l’Afrique de l’Emergence, en opérant des sauts dans le domaine de l’énergie , (au Mali existent déjà des cartes prépayées pour l’électricité ), dans le domaine de l’agriculture , de la valorisation de nos forêts et le savoir pharmacopée traditionnel et leur mise en brevet dans le marché international et d’une formation plus adaptée à nos réalités.

Dans certains pays, les applications permettent à chaque paysan à travers son téléphone de suivre l’évolution des cours de ses produits et valoriser leur prix de revente puis d’effectuer des paiements à distance.

Pouvez vous imaginez qu’au même moment, en Afrique de l’Ouest on puisse encore couper un arbre qui nous a stocké le carbone pendant cinquante ans, en faire deux à trois sacs de charbon de bois et les vendre au prix de 2000 CFA ? Alors que la communauté internationale a discuté de la mise en place du mécanisme REDD (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation forestière) lors de la conférence de Bali, Celui-ci est ensuite devenu
REDD+ en 2009 à Copenhague afin d’y inclure l’augmentation des stocks de carbone forestier.

L’Afrique doit impérativement protéger ses ressources environnementales. D’autant plus d’importance qu’elle dépend directement des ressources naturelles pour générer des revenus et maintenir les populations locales en situation de survie… Le développement économique en Afrique est soutenu essentiellement par les ressources que lui procure la terre. La pêche au Sénégal par exemple, occupe entre 15 et 20 % de la population active, contribuant uniquement de 2% du PIB, mais permet surtout d’assurer une autosuffisance alimentaire avec une contribution moyenne de près de 70% aux apports nutritionnels en protéines d’origine animale (FAO, 2007).
Le Sénégal a condamné récemment deux bateaux russes à payer de lourdes amendes pour avoir pêché illégalement dans ses eaux , puis récemment, Arcelor Mittal a été condamné par la Cour arbitrale de Paris à payer 450 millions de Dollars pour la rupture d’un contrat de l’exploitation d’une mine de fer. Qu’en est il pour les pollutions dans le bassin du Niger des grandes compagnies pétrolières, qu’en est-il des bateaux toxiques qui viennent déverser leurs déchets empoissonnés dans nos côtes. ?

Le principe du pollueur payeur est-il réellement appliqué ? Le réveil et l’Emergence de l’Afrique doit s’accompagner d’un arsenal juridique pour mettre en norme les codes environnementaux de nos pays et les faire appliquer.

Comment cela se fait-il que les produits OGM soient interdits en Europe et se répandent à volonté dans nos agricultures du coton ? Voulons-nous demain que le ventre de nos enfants soient contrôlés par des multinationales des semences ?
Notre continent a des richesses tant en terres agricoles en richesse de sa biodiversité en potentialité d’énergie solaire et hydrocarbures, en ressources minérales , nos états doivent impérativement sans handicaper la libre entreprise, trouver des ressources propres dans leur sein pour assurer la mise en place de l’économie verte et utiliser les leviers d’actions internationaux dans le marché carbone , pour valoriser notre patrimoine naturel.

Toute la stratégie politique pour nos nations émergentes consiste à définir des programmes incorporant nos réalités environnementales, avec nos atouts richesse de la biodiversité etc.… et tenant compte de nos handicaps, rareté de l’eau, réchauffement climatique, réfugiés climatiques.

Un milliard d’habitants avec une croissance démographique parmi les plus fortes au monde : impliquant une vague de migration urbaine et une profusion d’enfants des rues quittant leur village qui ne connaissent qu’une agriculture liée à l’hivernage.

Alors que leurs terres pourraient produire toute l’année avec un forage, un puits et un système de goutte à goutte pour irriguer efficacement les cultures. Demain deux milliards entraineront forcément une plus grande demande de terres pour l’agriculture, ce qui contribuera à la déforestation, et à une migration de plus en plus préoccupante dans nos grandes villes.

Ibrahim El Ali-Bosangi-

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