
A 12 h 30, une centaine de militants réunis à l’appel de la coordination Climat et justice sociale ont brandi des pancartes pour réclamer des « milliards pour sauver le climat », « moins de bagnoles » ou encore plus d’efforts en faveur des énergies renouvelables. Ils ont fait entendre leur voix à quelques encablures du bâtiment des Nations unies où se négocie jusqu’à vendredi soir le texte qui devrait servir de base à la conférence mondiale sur le climat (COP 21), attendue à Paris en décembre.
Conscients de la difficulté à attirer la foule en milieu de journée, dans un lieu certes symbolique mais avant tout fréquenté par une armée de fonctionnaires, et alors que les vacances scolaires ont vidé l’agglomération genevoise d’une partie de ses habitants, les organisateurs ont fait le choix d’un rassemblement éclair. Mais ils ne pensaient pas que la démonstration serait aussi furtive : après quelques minutes de prises de parole, quatre policiers invitent les manifestants à quitter les lieux. N’ayant pas demandé d’autorisation pour ce rassemblement, Juan Tortosa, porte-parole de la coordination, est sommé de disperser ses troupes. Il devrait se voir infliger une amende importante.
« On ne peut pas compter seulement sur les gouvernants et les entreprises pour faire face à la situation climatique qui représente, aujourd’hui, rien de moins que le plus gros défi de l’humanité, insiste Pascal Vollenweider, l’un des responsables du réseau citoyen Avaaz. Le 21 septembre 2014, en marge du sommet sur le climat convoqué par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, Avaaz et 350.org – un autre réseau mondial très actif sur le climat – avaient convaincu plusieurs centaines de milliers de personnes de défiler dans les rues de New York, imitées dans de nombreuses villes du monde entier.