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Cameroun : Sosucam à l’épreuve du réchauffement climatique

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sosucamLa société sucrière du Cameroun (Sosucam), un des géants de l’agro-industrie en Afrique centrale, fait face ces derniers mois à une chaleur sans précédent qui hypothèque toutes les prévisions et inquiète le management de cette entreprise.

« Au moment où je vous parle, il y a une sécheresse impossible ; je n’ai jamais vu une telle sécheresse depuis que je suis à la Sosucam. Depuis le mois de novembre 2015, il n’y a pas une seule goutte de pluie qui est tombée. Pas une seule. » Ainsi s’exprimait le Président directeur général de la Sosucam, le 17 février 2016, lors de la présentation de ses vœux de nouvel an à la presse. Parlant de la production de son entreprise notamment pour l’exercice en cours, le patron de cette entreprise qui  exploite 23.500 hectares de terre couverte de canne a expliqué que « l’agriculture est un don de Dieu. Nous pouvons faire tous les calculs qu’il faut, mais ce n’est pas nous qui commandons la pluie. Ce n’est pas nous qui commandons le soleil. »

Parlant des estimations des dégâts de cette chaleur qui grille tout sur son passage, Louis Yinda a précisé que cette « calamité naturelle a atteint un taux du potentiel de production de la Sosucam d’au moins 7 à 8 % ». A la Sosucam déjà, l’on étudie la possibilité de demander de l’aide à l’Etat pour faire face à la situation. Louis Yinda a été clair à ce sujet. « Si cela continue ainsi, je serai obligé, comme les agriculteurs le font dans tous les pays du monde, de demander à l’Etat de nous venir en aide. »

Par ailleurs, la Sosucam a déjà initié d’autres mesures pour affronter dans la durée la sécheresse. Il s’agit par exemple de l’insertion de la canne irriguée dans ses plantations. En effet, a expliqué le patron de cette filiale de la française Somdiaa, au moment de la mise en place de cette entreprise, c’est le choix de la canne pluviale qui avait été retenu, au vue de l’altitude et des conditions climatiques dans la zone de Mbandjock, le site des plantations. Et tous les investissements faits ont été en rapport avec la canne pluviale. Bien évidemment,  la canne pluviale coûte moins chère que la canne irriguée. « Mais devant les situations qu’on rencontre aujourd’hui, nous avons commencé à expérimenter la canne irriguée », a affirmé Louis Yinda.

Ce qui suppose de nouveaux investissements lourds que cette entreprise doit engager pour pouvoir face à cette situation de sécheresse à laquelle elle est confrontée.

Mawo

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