Près de 30 trafiquants présumés d’espèces fauniques ont été interpellés depuis le début de l’année 2013, dans le cadre du programme d’application de la loi faunique du ministère des forêts et de la faune (Minfof). Un programme dont le but est de sévir contre le trafic d’ivoire notamment, à la suite du massacre de centaines d’éléphants dans le Parc National de Bouba Ndjida dans le Nord du Cameroun.
De sources bien informées, les suspects ont été interpellés à Yaoundé et Mbandjock dans la région du centre ; Djoum, Campo et Kribi dans le Sud, Douala dans le Littoral et Bafut dans le Nord-Ouest.
C’est d’ailleurs dans cette dernière région que les responsables de la délégation régionale du Minfof, en collaboration avec la police et la Laga, une ONG d’application de la loi faunique du Cameroun, ont mis la main sur deux autre trafiquants présumés. L ‘opération ayant permis leur arrestation a eu lieu le 02 août 2013 à Bafut, à quelque 14 kilomètres de Bamenda la capitale régionale du Nord-ouest du Cameroun.
Selon nos sources, la police a mis la main sur eux alors qu’ils s’apprêtaient à vendre un jeune chimpanzé vivant enfoui dans un sac qu’ils avaient dissimulé dans un carton. L’un d’eux est parti de Wum, dans le département de la Menchum pour Bafut où il a rencontré le principal trafiquant qui avait acheté le Chimpanzé.
Les deux suspects et leurs mouvements avaient été suivis tout le long de leurs transactions et même avant. Ce qui a permis aux forces de l’ordre de mettre facilement la main sur eux, apprend-t-on. A la LAGA, on indique que l’animal secouru a été amené au zoo de Mvog-Besti à Yaoundé, où une organisation spécialisée dans le bien –être des animaux est en train de prendre soin de lui. « Il entend de subir des examens avant d’être introduit dans un sanctuaire de Chimpanzé » confie notre source.
A noter que le Chimpanzé est une espèce protégée au Cameroun. Ce qui signifie que sa chasse et sa vente sont interdites. Par conséquent, toute personne en sa possession est présumée l’avoir capturé ou abattu, et est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans et/ou à une amende pouvant atteindre 10 millions de FCFA précise la loi faunique de 1994.
Patricia Ngo Ngouem