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Cameroun : plus de 4300 nouveaux drépanocytaires chaque année

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IMG_0147-800x517Au regard des statistiques, il est prévu que plus de 4 millions de personnes peuvent transmettre la drépanocytose au Cameroun. Ces mêmes statistiques rappellent que 4300 naissances d’enfants  contactent cette malformation chaque année. Bien plus 50% de ces bébés n’atteignent pas leur deuxième année.

D’après les études au Cameroun, la prévalence de la maladie s’établit de 1 à 2% de la population homozygote SS. Celle hétérozygote AS est estimée à 25 ou 30% et donc susceptible de transmettre la maladie à leur descendance.

Il faut faire remarquer qu’en 2007, la drépanocytose  représentait 6 % des causes d’hospitalisation Et elle figurait ainsi parmi les 6 premiers motifs d’hospitalisation.

Face à cette situation, le ministre de la santé publique à tous les événements liés à la drépanocytose exhortent les uns et autres à faire un test d’électrophorèse, d’hémoglobine avant chaque mariage. « Les familles sont appauvries par les coûts élevés des consultations et de la prise en charge. Il faut une éducation dans nos familles. Ce n’est pas devant le maire qu’on doit se poser la question. Si vous éduquez vos enfants, eux aussi lorsqu’ils vont vouloir se marier vont poser la question à leurs amies. Des tests d’hémoglobine et d’électrophorèse sont importants pour l’avenir de votre descendance » conseille-t-il.

L’association nationale des drépanocytaires (AND) au travers de son secrétaire général  Tekoua trouve que ces conseils du ministre restent très insuffisants. Il plaide plutôt pour la mise sur pieds du programme nationale de lutte contre la drépanocytose. Il s’agit en fait d’un plaidoyer pour lequel les drépanocytaires camerounais exigent une grande sensibilisation des populations sur le malade et sur les risques d’avoir des enfants malades.

 L’association affirmé dans son projet de plaidoyer, qu’il est très difficile pour un drépanocytaire camerounais de vivre dans une société où la stigmatisation, l’incompréhension de la situation du drépanocytaire et l’ignorance de la population ne cessent de croire.

Pour réduire le nombre et même les souffrances de 4300 drépanocytaires par an au Cameroun, Lynda Nankou, membre de l’AND pense qu’un dépistage national devient crucial. « Le pronostic d’un syndrome drépanocytaire majeur est d’autant plus favorable que sa prise en charge précoce. Il est donc impératif d’effectuer le dépistage dès la naissance afin  d’assurer une prévention efficace. Un dépistage effectué dès la naissance sur les populations à risque permet d’identifier non seulement les diverses formes génériques de la drépanocytose, mais également d’instaurer une prise en charge précoce évitant la survenue des complications graves »

 Face à cela, les trois lions club de la ville de Douala, Orchidée, Camaroes et Wouri ont offert en don à l’Hôpital Laquintinie de Douala « un centre intégré de Prise en Charge de la drépanocytose Emmanuel Billong ». Ce Centre a pour entre autres missions d’offrir l’éducation thérapeutique  des drépanocytaires, la formation du personnel de santé pour le dépistage, l’information des transmetteurs, l’offre conseil génétique et diagnostic prénatal et la mise en place d’un centre de documentation.

Selon les initiateurs de ce projet, le centre permettra d’éradiquer , au Cameroun,cette maladie génétique et héréditaire à l’horizon 2100.

Cathérine Aimée Biloa

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