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Cameroun -Alternatives : les végétaux et le papier pour remplacer du plastique

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lee-bag« Formidable ! ». L’ex-gouverneur de la région de l’Ouest, Midjiyawa Bakari, n’a pu se retenir le mardi 03 juin2014,au cours de la première journée de sa tournée socio-économique dans la région dont il avait encore la charge. Dans le département du Haut-Nkam, le chef de terre s’est exclamé à la vue d’une usine de transformation des feuilles de bananier en papier 100% biodégradable. Ici, on fabrique des sacs, des cartes d’invitation de luxe, des cartes de visite de haute qualité, bref, tout ce qui peut servir à emballer des objets dans une librairie ou une épicerie, à partir des feuilles de bananier, d’herbes naturelles et des arbres. Dans ce registre de feuilles naturelles, l’on peut aussi citer les feuilles de teck, qui peuvent servir à emballer la viande, les arachides ou le poisson.

 Les sacs traditionnels faits en raphia, en feuilles de palmier, de dattier, en tissus, les sacs en écorce de bananiers, les paniers en raphia ou en bambou de chine, les feuilles larges des plantes (jonc, bananier, macabo, etc.,) sont également d’autres alternatives aux emballages plastiques. Les emballages en papier sont également prisés dans le monde. Les sacs en matière papier peuvent servir à transporter les produits et devenir aussi de jolis emballages cadeaux s’ils sont choisis avec attention. Quelques feuilles de papier de soie, un nœud en raphia et le tour est joué.

 A titre illustratif, le Parlement européen entend réduire de 50% d’ici 2017 et de 80% d’ici 2019 l’utilisation des sacs en plastique léger d’une épaisseur inférieure à 50 micromètres au profit des sacs en papier recyclés, biodégradables ou compostables certifiés afin de réduire les incidences des emballages et des déchets d’emballages sur l’environnement. Ces sacs pourraient ainsi être utilisés pour emballer les fruits, les légumes ou les confiseries. Cependant, l’alternative au plastique non biodégradable la plus connue est certainement l’emballage plastique biodégradable.

 Le gouvernement a en effet, interdit la fabrication et l’utilisation des emballages plastiques non biodégradables de moins de 60 microns. Autrement dit, les emballages plastiques de plus de 61 microns sont autorisés. De nombreux opérateurs s’y sont déjà lancés et on retrouve ces emballages dans des boulangeries, des pressings, des supermarchés et autres grandes surfaces.

 Selon Etienne Nguegang, environnementaliste, ces emballages plastiques de plus de 61 microns ont l’avantage qu’ils peuvent être réutilisés grâce à leur recyclage pour fabriquer d’autres emballages plastiques.

 Mais à long terme, notre interlocuteur redoute leur interdiction. Il explique que l’objectif du gouvernement était de mette en place un système qui permet qu’un citoyen utilise un emballage de plus de 61 micron, le remette ensuite au fabricant lorsqu’il est usé en ajoutant un peu d’argent pour recevoir un autre emballage. Ainsi, ledit plastique serait recyclé pour produire d’autres objets en plastique. « Mais lorsqu’on va se rendre compte que le mécanisme que le gouvernement demande de mettre en place n’est pas appliqué, ces emballages risquent d’être interdits », confie Etienne Nguegang.

Pour certains spécialistes cependant, bien que les plastiques biodégradables soient des matériaux utiles et intéressants, ils ne doivent être utilisés que s’ils présentent un avantage concret pour un produit particulier. Le meilleur moyen de sauver la planète pour eux, reste l’économie d’énergie et l’amélioration des méthodes de recyclage et de récupération du plastique.

 Eric Vincent FOMO-bosangi-

 

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