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80% de camerounais sous la menace du diabète

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kit_test_diabete_mag_bannerDes chercheurs camerounais rendent publique une étude démontrant que si rien n’est fait, près de 80% de personnes vivront avec le diabète à l’horizon 2035 au Cameroun.

Le diabète on le sait, est une maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique  c’est-à-dire une très grande concentration du sucre dans le sang ou même une hypoglycémie . Cette maladie autrefois considérée à tort comme étant celle des personnes nanties sévit au Cameroun. Des spécialistes estiment à environ 6% la prévalence du diabète chez l’adulte en milieu urbain au Cameroun, avec une augmentation prévue de 80% du nombre de personnes vivant avec cette pandémie d’ici à 2030 si rien n’est fait.

« Les facteurs de risque du diabète de type 2 tels que l’obésité et la sédentarité sont en nette augmentation » explique Dr Sobngwi au cours du séminaire de restitution de la stratégie de dépistage du diabète gestationnel au Cameroun, organisé 17 avril 2012 à la salle de conférence de l’Hôpital Central de Yaoundé.

Parlant du diabète gestationnel spécifiquement, l’on y apprend que c’est une maladie qui survient ou est diagnostiquée pour la première fois au cours de la grossesse. Les conséquences de cette maladie dont le dépistage est conseillé au sixième mois de la grossesse sont très fâcheuses.

La mère porteuse est en effet exposée à l’hypertension artérielle et s’expose à d’énormes risques de césarienne pendant l’accouchement. Le bébé n’est pas épargné. « Très souvent en pareille circonstance, le bébé est trop gros, ce qui représente un risque. L’avortement est aussi à envisager à tout moment, ou un accouchement difficile », rapporte un gynécologue présent au séminaire. Ce dernier conseille aux personnes susceptibles d’être exposées à cette maladie une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et une surveillance médicale accrue.

Pour sortir de l’auberge, les spécialistes suggèrent une sensibilisation plus accrue de la femme enceinte. « On constate que alors moins d’un quart de la population a un contact avec le système hospitalier, plus de 80% de femmes enceintes consultent au moins une fois. Or, les femmes sont le principal moteur de la culture culinaire et du mode d’alimentation de toute la famille et donc de la population en générale. De ce fait, la sensibilisation des femmes enceintes est une opportunité majeur d’assurer la prévention du diabète dans la population générale », renseigne le Pr Mbanya, le modérateur principal du séminaire. Le Dr R.Bell de l’Université de Newcastle en Angleterre a aussi pris part aux travaux de ce séminaire.

 Joseph Flavien Kankeu

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