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2 A 5 % DES CAMEROUNAIS SOUFFRENT DE BEGAIEMENT

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L’association voix paroles et bégaiement du Cameroun à l’origine de ces statistiques n’a pourtant enquêté que dans 3 des 10 régions que compte le pays

Le Dr Jacob Soh est formelle. 2 à 5% de la population souffre de bégaiement. « Des chiffres qui pourraient augmenter si l’on étend les recherches dans d’autres régions autres que celles du Littoral, du Centre et de l’Ouest qui constituent pour le moment notre échantillon » ajoute l’orthophoniste qui fait remar­quer qu’avec une bonne communica­tion l’espoir demeure , ce d’autant que d’après l’Oms ‘‘le bégaiement n’est plus considéré comme une pathologie mais un trouble de langage’’ .

l ‘apprentissage d’un orthophoniste

L’orthophoniste installé à la clinique du gros Chene à Akwa-Douala, indique qu’il n’existe pas à ce jour de médicament qui soigne le bégaiement à moins que celui-ci ne soit d’origine neurologique c’est-à-dire lié à des troubles neurologiques. Il admet cependant que les méthodes de traitement ont évolué et portent des résultats positifs à ‘‘condition de s’y prendre assez tôt pour le traitement’’.

S’il y a persistance de la méthode traditionnelle cal­quée sur nos cultures Bantou et consistant à faire boire aux bègues de l’eau dans des calebasses et autres coquilles d’escargot, le Dr Jacob Soh met en exergue les théra­pies conventionnelles biens élaborées en fonction des âges des patients. « Avec les tous petits, elle consiste pour nous à tra­vailler le diaphragme pour qu’ils aient du souffle, à travailler les organes de la phonation et articulation au niveau de la gorge. Au niveau de la bouche, à tra­vailler les organes qui vont jouer sur la phonation » fait savoir le praticien avant d’ajouter qu’à ce stade, « les parents doivent être des interlocuteurs actifs des enfants ».

Pour les adolescents, le dispositif thérapeutique est diffèrent « Nous faisons des thérapies de groupes, ils se parlent en travaillant leurs respirations et au niveau de la fluidité, ils retrouvent peu à peu la parole » pose l’orthopho­niste. Jacob Soh qui reconnait que la situation est plus difficile chez les adultes car les troubles ont parfois durée toute une vie déclare mais se réjouit de ce que certains adultes s’impliquent peu à peu. À ce stade « on met sur pied au niveau de notre association des équipes qui vont pouvoir aider ces gens dans l’avenir » renseigne t’il.

R.T

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