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UN ACCORD NOVATEUR POUR UNE GESTION PARTICIPATIVE DES PARCS NATIONAUX DANS L’EST CAMEROUN

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Le Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) et les populations Baka, premiers habitants de la forêt dans l’Est Cameroun, viennent de signer un accord inédit le 19 septembre 2023 à Bertoua visant à améliorer la gestion durable des ressources naturelles dans les parcs nationaux de la région.

Cet accord marque une avancée majeure dans la prise en compte des droits coutumiers des Baka sur leurs terres ancestrales, aujourd’hui incluses dans plusieurs parcs nationaux comme le parc national de Lom et Djérem ou encore le parc national de Boumba Bek et Nki. Jusqu’à présent, les Baka se voyaient interdire l’accès à certaines ressources forestières essentielles à leur subsistance comme la chasse ou la collecte de miel sauvage, du fait de la réglementation stricte en vigueur dans les parcs.

Un comité de gestion participatif sera mis en place, associant de manière égalitaire les représentants du Minfof et les chefs traditionnels Baka. Ce comité aura pour mission de définir des zones d’accès prioritaire pour les activités de subsistance des Baka, en concertation avec les équipes des parcs.

Un volet important de l’accord porte également sur la création d’alternatives économiques, avec le développement d’activités génératrices de revenus respectueuses de l’environnement comme l’apiculture, le ramassage et la vente de produits forestiers non ligneux ou encore l’écotourisme communautaire.

Le Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) et les populations Baka, premiers habitants de la forêt dans l'Est Cameroun, viennent de signer un accord inédit le 19 septembre 2023 à Bertoua visant à améliorer la gestion durable des ressources naturelles dans les parcs nationaux de la région.
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Cet accord novateur est salué par les observateurs comme un modèle de gestion participative et durable des aires protégées. Clotilde Ngomba, directrice nationale de WWF Cameroun, a déclaré: « Cet accord marque un tournant majeur dans la gouvernance des aires protégées au Cameroun. Il donne une place centrale aux populations autochtones qui sont les gardiennes de ces forêts depuis des générations« .

 Il marque une réelle volonté des autorités camerounaises de prendre un virage inclusif, en associant davantage les populations autochtones à la gouvernance de leur territoire, dans le respect de leurs droits fondamentaux. Reste maintenant à sa mise en œuvre effective sur le terrain au bénéfice des Baka et de la préservation de la biodiversité dans cette région forestière d’une richesse exceptionnelle.

Calixte N’nanga

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