C’est une lueur d’espoir pour les malades du sida. Le laboratoire de biologie structurale de l’hôpital de la Timone, à Marseille, s’apprête à tester sur quarante-huit volontaires séropositifs un vaccin curatif contre le sida, rapporte La Provence, mardi 29 janvier2013.Les tests démarreront dans quelques jours au service des maladies infectieuses de la Conception, pilotés par la Dre Isabelle Ravaux.
Le vaccin, qui a déjà été testé avec succès sur l’animal, devra être injecté à trois reprises aux volontaires, sur une année. Il s’agit de déterminer quelle est la dose de vaccin la plus efficace chez l’homme.Le directeur du laboratoire de biologie structurale de la Timone, le Dr Erwann Loret, a mis au point une « molécule antisida » qui s’attaque à cible la protéine TAT, qui empêche le système immunitaire des malades de « nettoyer » les cellules infectées.
Néanmoins ,il faut rappeler qu’il existe deux types de virus du sida, le VIH-1, majoritaire, et le VIH-2 peu fréquent. Le VIH-1 est divisé en trois groupes : M, à l’origine de la pandémie mondiale et deux autres groupes très rares, O et N. Un quatrième groupe, désigné comme le groupe P, a été identifié en 2009 par une équipe française chez une patiente originaire du Cameroun. Jusqu’à présent, les seuls cas rapportés d’infection par le VIH du groupe N l’ont été chez des patients vivant au Cameroun.Le groupe N a été identifié pour la première fois en 1998 dans ce pays chez une femme qui a développé le sida. Sur les plus de 12.000 personnes infectées par le VIH vivant au Cameroun testées, seuls 12 cas d’infection par un virus du groupe N ont été identifiés. La grosse interrogation est celle de savoir c’est si ce vaccin pourra s’attaquer à toutes ces souches de VIH .
Au Cameroun, Il ressort du rapport préliminaire sur la prévalence du VIH/SIDA au Cameroun en 2011 de l’Institut National de la Statistique (INS) que le nouveau taux de prévalence du VIH/SIDA au Cameroun est de 4,3%. Elle indique que la prévalence du VIH/SIDA a baissé de façon significative depuis 2004. Estimée à 5,5% lors de l’Enquête Démographique et de santé 2004, elle a longtemps stagné et est donc finalement tombée à 4,3% en 2011. Cette baisse selon les experts de l’INS, concerne aussi bien les hommes (de 4,1% à 2,9%) que les femmes (de 6,8% à 5,6%).
Norbert Ayissi
Avec AFP