Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il rassemble 195 États membres.
Lieu d’expertise synthétisant l’état des connaissances sur le changement climatique et le rôle de l’activité humaine, le GIEC publie des rapports scientifiques sur lesquels s’appuient les États pour trouver des accords dans la lutte contre le réchauffement. Le bureau du GIEC rassemble ainsi les scientifiques de diverses nationalités et diverses disciplines. Le GIEC est par ailleurs composé de trois groupes de travail (aspects scientifiques du changement climatique ; impact et vulnérabilité des systèmes socioéconomiques et naturels ; solutions envisageables) et d’une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Depuis sa création, il a publié cinq rapports d’évaluation (1990, 1995- 1996, 2001, 2007, 2013-2014), montrant l’intensification de l’effet de serre du fait de l’activité humaine, et des rapports consacrés à des thèmes spécifiques. Le cinquième rapport, synthétisant 9 200 études, a notamment montré que toute augmentation des températures au -delà de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels aggraverait les impacts sur l’environnement. La question du rapport au politique est fréquemment soulevée. Le fait que les résumés des rapports doivent être approuvés par les représentants des gouvernements montre l’imbrication avec la sphère politique. Par ailleurs, le GIEC a parfois été accusé de dramatiser la situation. Après l’échec de la Conférence de Copenhague en 2009 éclate un climategate, les climatosceptiques accusant plusieurs experts du GIEC de fraude scientifique. Or, le mandat du GIEC consiste à fournir une expertise aidant la prise de décision politique et servant de base aux négociations multilatérales, mais il n’est pas directement prescripteur ni ne prend part aux négociations autrement qu’au titre d’observateur. Aussi n’empiète-t-il pas sur les décisions souveraines des États. On dit de ces rapports qu’ils sont « policyrelevant, but not policy prescriptive » (« politiquement pertinents, mais non prescriptifs »). Pour autant, ils ont un impact considérable, les décideurs politiques tentant d’agir en conformité avec le diagnostic scientifique. Ainsi, le rapport de 1990 a suscité une prise de conscience annonçant la Conférence de Rio, celui de 1995-1996 a préparé le Protocole de Kyoto, etc.
En 2007, le GIEC reçoit le prix Nobel de la paix conjointement avec l’ancien vice-président américain Al Gore.
Les missions du GIEC
Le GIEC a été créé en 1988 par deux institutions des Nations unies :
• Organisation météorologique mondiale (OMM)
• Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Cet organisme intergouvernemental est ouvert à tous les pays membres de ces deux organisations.195 Membres du GIEC, soit la quasi-totalité des pays du monde.
• Le GIEC a pour mandat d’évaluer, sans parti pris et de manière méthodique et objective, l’information scientifique, technique et socioéconomique disponible en rapport avec la question du changement du climat. Ces informations sont synthétisées à partir des recherches ou études effectuées par des scientifiques, des experts ou des organismes et publiées dans des revues scientifiques.
• Le GIEC n’est pas un laboratoire ni une structure commanditant et finançant ses propres recherches.C’est un lieu d’expertise collective visant à synthétiser les travaux menés dans les laboratoires du monde entier.
• Le GIEC travaille à dégager clairement les éléments qui relèvent d’un consensus de la communauté scientifique et à identifier les limites dans les connaissances ou l’interprétation des résultats. La compréhension des fondements scientifiques du changement climatique provoqué par l’homme doit permettre d’en établir les conséquences et d’envisager des stratégies d’adaptation et d’atténuation.
Structure du GIEC
L’assemblée générale du GIEC.
Le GIEC fonctionne sur la base d’une réunion plénière qui se réunit une ou deux fois par an et dans laquelle chaque membre dispose d’une voix. Toutes les décisions, à l’exception de l’élection des membres du Bureau, sont prises par les représentants des gouvernements, par consensus, en réunion plénière. Chaque gouvernement dispose d’un point focal national. En France, cette mission est dévolue à l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique).
Le bureau du GIEC
Organe exécutif du GIEC, le bureau est composé de scientifiques élus par l’assemblée plénière de manière à représenter les différentes disciplines et régions du monde.
Ses 36 membres incluent :
• le président : Hoesung Lee (République de Corée), élu le 6/10/2015
• 3 vice-présidents : Ko Barrett (USA),Thelma Krug (Brésil), Youba Sokona (République du Mali).
• les bureaux de chacun des 3 groupes de travail.
• les 2 coprésidents de l’équipe spéciale.
Les membres du bureau sont élus pour un cycle complet qui dure de cinq à sept ans, ce qui correspond à la durée de l’établissement d’un rapport d’évaluation. L’actuel bureau du GIEC a été élu au cours de la 42e réunion plénière du GIEC qui s’est déroulée du 5 au 8 octobre 2015 à Dubrovnik, en Croatie. Cette élection a aussi permis de déterminer la composition du bureau des équipes de chacun des groupes de travail du GIEC.
• Liste des membres du bureau du GIEC
Les groupes de travail du GIEC : 3+1
L’expertise scientifique est conduite par trois groupes de travail et une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (GES).
• Le groupe de travail 1 évalue les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat.
• Le groupe de travail 2 s’occupe des questions concernant la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels aux changements climatiques, les conséquences négatives et positives de ces changements et les possibilités de s’y adapter.
• Le groupe de travail 3 évalue les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques.
• L’équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre développe et améliore un guide méthodologique pour le suivi des émissions de GES. L’usage d’une telle référence commune favorise les travaux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Le secrétariat du GIEC
Le GIEC dispose d’un secrétariat à Genève (Suisse), hébergé par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Le secrétariat du GIEC est composé seulement d’une dizaine de permanents.
• Organisation Météorologique Mondiale (OMM)
• Le Secrétariat du GIEC
Le budget du GIEC
Les États-membres peuvent contribuer volontairement au budget annuel du
GIEC qui est d’environ 6 millions d’euros.
Activités et procédures du GIEC
La principale mission du GIEC consiste à évaluer, à chacun de ses cycles, l’état des connaissances les plus avancées relatives au changement climatique.
Pour ce faire, il produit durant chacun de ses cycles :
• un rapport d’évaluation composé de plusieurs volumes. Cinq rapports d’évaluations ont été publiés entre 1990 et 2014. En mai 2017, le GIEC a défini le plan du sixième rapport d’évaluation (AR6) qui sera publié entre 2021 et 2022.
• des rapports spéciaux qui fournissent une évaluation relative à thème spécifique. Au cours de son 6e cycle, le GIEC a produit 3 rapports spéciaux dont les thèmes ont été choisis par les États.
Le GIEC peut également produire :
• des rapports méthodologiques dans lesquels les experts fixent les méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux d’émissions de gaz à effet de serre.
• des documents techniques sur des sujets qui nécessitent des informations et des avis scientifiques établis de façon collective, indépendante et transparente.
Les rapports du GIEC ne doivent pas prescrire de choix de nature politique. La formule constamment rappelée à ce sujet est que le contenu des rapports doit être « policy relevant, but not policy prescriptive » (pertinentes politiquement, mais non prescriptives).
Si l’originalité du GIEC est d’associer les États au processus d’élaboration des rapports d’évaluation, ceux-ci n’interviennent que lors de la phase finale: la rédaction du « résumé pour décideurs ». Ce texte est examiné puis adopté ligne par ligne par les représentants des gouvernements sous le contrôle des scientifiques, auteurs du texte initial. Ainsi, les États interviennent effectivement dans le processus d’acceptation de la synthèse des rapports d’évaluation, ce qui leur donne un caractère universel, mais pas dans le processus d’expertise scientifique qui consiste à rédiger le rapport extensif.
La production du GIEC constitue l’apport scientifique alimentant les négociations internationales sur le climat qui se déroulent sous l’égide de la CCNUCC, notamment pour la mise en oeuvre de l’Accord de Paris qui est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Lors des négociations internationales, le GIEC a le statut d’observateur. Les travaux du GIEC obéissent à une série de principes et de procédures clairement définis pour toutes ses activités, et sont constamment révisés et actualisés afin de garantir leur efficacité, leur transparence et leur fiabilité en toutes circonstances.
Jean-Loïc Amougou
Lieu d’expertise synthétisant l’état des connaissances sur le changement climatique et le rôle de l’activité humaine, le GIEC publie des rapports scientifiques sur lesquels s’appuient les États pour trouver des accords dans la lutte contre le réchauffement. Le bureau du GIEC rassemble ainsi les scientifiques de diverses nationalités et diverses disciplines.
Le GIEC est par ailleurs composé de trois groupes de travail (aspects scientifiques du changement climatique ; impact et vulnérabilité des systèmes socioéconomiques et naturels ; solutions envisageables) et d’une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Depuis sa création, il a publié cinq rapports d’évaluation (1990, 1995- 1996, 2001, 2007, 2013-2014), montrant l’intensification de l’effet de serre du fait de l’activité humaine, et des rapports consacrés à des thèmes spécifiques. Le cinquième rapport, synthétisant 9 200 études, a notamment montré que toute augmentation des températures au -delà de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels aggraverait les impacts sur l’environnement. La question du rapport au politique est fréquemment soulevée. Le fait que les résumés des rapports doivent être approuvés par les représentants des gouvernements montre l’imbrication avec la sphère politique.
Par ailleurs, le GIEC a parfois été accusé de dramatiser la situation. Après l’échec de la Conférence de Copenhague en 2009 éclate un climategate, les climatosceptiques accusant plusieurs experts du GIEC de fraude scientifique. Or, le mandat du GIEC consiste à fournir une expertise aidant la prise de décision politique et servant de base aux négociations multilatérales, mais il n’est pas directement prescripteur ni ne prend part aux négociations autrement qu’au titre d’observateur. Aussi n’empiète-t-il pas sur les décisions souveraines des États. On dit de ces rapports qu’ils sont « policyrelevant, but not policy prescriptive » (« politiquement pertinents, mais non prescriptifs »). Pour autant, ils ont un impact considérable, les décideurs politiques tentant d’agir en conformité avec le diagnostic scientifique. Ainsi, le rapport de 1990 a suscité une prise de conscience annonçant la Conférence de Rio, celui de 1995-1996 a préparé le Protocole de Kyoto, etc.
En 2007, le GIEC reçoit le prix Nobel de la paix conjointement avec l’ancien vice-président américain Al Gore.
Les missions du GIEC
Le GIEC a été créé en 1988 par deux institutions des Nations unies :
• Organisation météorologique mondiale (OMM)
• Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Cet organisme intergouvernemental est ouvert à tous les pays membres de ces deux organisations.195 Membres du GIEC, soit la quasi-totalité des pays du monde.
• Le GIEC a pour mandat d’évaluer, sans parti pris et de manière méthodique et objective, l’information scientifique, technique et socioéconomique disponible en rapport avec la question du changement du climat. Ces informations sont synthétisées à partir des recherches ou études effectuées par des scientifiques, des experts ou des organismes et publiées dans des revues scientifiques.
• Le GIEC n’est pas un laboratoire ni une structure commanditant et finançant ses propres recherches.C’est un lieu d’expertise collective visant à synthétiser les travaux menés dans les laboratoires du monde entier.
• Le GIEC travaille à dégager clairement les éléments qui relèvent d’un consensus de la communauté scientifique et à identifier les limites dans les connaissances ou l’interprétation des résultats. La compréhension des fondements scientifiques du changement climatique provoqué par l’homme doit permettre d’en établir les conséquences et d’envisager des stratégies d’adaptation et d’atténuation.
Structure du GIEC
L’assemblée générale du GIEC.
Le GIEC fonctionne sur la base d’une réunion plénière qui se réunit une ou deux fois par an et dans laquelle chaque membre dispose d’une voix. Toutes les décisions, à l’exception de l’élection des membres du Bureau, sont prises par les représentants des gouvernements, par consensus, en réunion plénière. Chaque gouvernement dispose d’un point focal national. En France, cette mission est dévolue à l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique).
Le bureau du GIEC
Organe exécutif du GIEC, le bureau est composé de scientifiques élus par l’assemblée plénière de manière à représenter les différentes disciplines et régions du monde.
Ses 36 membres incluent :
• le président : Hoesung Lee (République de Corée), élu le 6/10/2015
• 3 vice-présidents : Ko Barrett (USA),Thelma Krug (Brésil), Youba Sokona (République du Mali).
• les bureaux de chacun des 3 groupes de travail.
• les 2 coprésidents de l’équipe spéciale.
Les membres du bureau sont élus pour un cycle complet qui dure de cinq à sept ans, ce qui correspond à la durée de l’établissement d’un rapport d’évaluation. L’actuel bureau du GIEC a été élu au cours de la 42e réunion plénière du GIEC qui s’est déroulée du 5 au 8 octobre 2015 à Dubrovnik, en Croatie. Cette élection a aussi permis de déterminer la composition du bureau des équipes de chacun des groupes de travail du GIEC.
• Liste des membres du bureau du GIEC
Les groupes de travail du GIEC : 3+1
L’expertise scientifique est conduite par trois groupes de travail et une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (GES).
• Le groupe de travail 1 évalue les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat.
• Le groupe de travail 2 s’occupe des questions concernant la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels aux changements climatiques, les conséquences négatives et positives de ces changements et les possibilités de s’y adapter.
• Le groupe de travail 3 évalue les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques.
• L’équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre développe et améliore un guide méthodologique pour le suivi des émissions de GES. L’usage d’une telle référence commune favorise les travaux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Le secrétariat du GIEC
Le GIEC dispose d’un secrétariat à Genève (Suisse), hébergé par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Le secrétariat du GIEC est composé seulement d’une dizaine de permanents.
• Organisation Météorologique Mondiale (OMM)
• Le Secrétariat du GIEC
Le budget du GIEC
Les États-membres peuvent contribuer volontairement au budget annuel du
GIEC qui est d’environ 6 millions d’euros.

Activités et procédures du GIEC
La principale mission du GIEC consiste à évaluer, à chacun de ses cycles, l’état des connaissances les plus avancées relatives au changement climatique.
Pour ce faire, il produit durant chacun de ses cycles :
• un rapport d’évaluation composé de plusieurs volumes. Cinq rapports d’évaluations ont été publiés entre 1990 et 2014. En mai 2017, le GIEC a défini le plan du sixième rapport d’évaluation (AR6) qui sera publié entre 2021 et 2022.
• des rapports spéciaux qui fournissent une évaluation relative à thème spécifique. Au cours de son 6e cycle, le GIEC a produit 3 rapports spéciaux dont les thèmes ont été choisis par les États.
Le GIEC peut également produire :
• des rapports méthodologiques dans lesquels les experts fixent les méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux d’émissions de gaz à effet de serre.
• des documents techniques sur des sujets qui nécessitent des informations et des avis scientifiques établis de façon collective, indépendante et transparente.
Les rapports du GIEC ne doivent pas prescrire de choix de nature politique. La formule constamment rappelée à ce sujet est que le contenu des rapports doit être « policy relevant, but not policy prescriptive » (pertinentes politiquement, mais non prescriptives).
Si l’originalité du GIEC est d’associer les États au processus d’élaboration des rapports d’évaluation, ceux-ci n’interviennent que lors de la phase finale: la rédaction du « résumé pour décideurs ». Ce texte est examiné puis adopté ligne par ligne par les représentants des gouvernements sous le contrôle des scientifiques, auteurs du texte initial. Ainsi, les États interviennent effectivement dans le processus d’acceptation de la synthèse des rapports d’évaluation, ce qui leur donne un caractère universel, mais pas dans le processus d’expertise scientifique qui consiste à rédiger le rapport extensif.
La production du GIEC constitue l’apport scientifique alimentant les négociations internationales sur le climat qui se déroulent sous l’égide de la CCNUCC, notamment pour la mise en oeuvre de l’Accord de Paris qui est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Lors des négociations internationales, le GIEC a le statut d’observateur. Les travaux du GIEC obéissent à une série de principes et de procédures clairement définis pour toutes ses activités, et sont constamment révisés et actualisés afin de garantir leur efficacité, leur transparence et leur fiabilité en toutes circonstances.
Jean-Loïc Amougou