C’est une simple question d’habitude. Bien que l’ouïe soit le sens de la vigilance nocturne par excellence, le cerveau fait le tri dans les informations qu’il reçoit quant il dort. Or le ronflement n’étant pas associé à un danger, il n’éveille pas particulièrement l’attention du dormeur.
De plu l ‘intensité du ronflement augmentant au fil des années, le cerveau a le temps de s’y habituer. Cette adaptation se fait quel que soit le type de bruit.
Ainsi, le sommeil des riverains de longue date d’un aéroport, d’une autoroute ou d’un clicher d’église est-il beaucoup moins perturbé que celui des nouveaux arrivants. De plus, même si le ronflement réveille, on ne s’en souvient pas toujours. Par exemple, les ronfleurs victimes d’apnée du sommeil-qui cessent de respirer pendant quelques secondes-se réveillent brièvement avec une sensation d’étouffement.
Mais dans 70% des cas, ils ne s’en souviennent pas au matin. Quand c’est le conjoint qui ronfle, c’est une autre affaire. Il est possible de s’y habituer aussi, mais le ronflement dérangera d’autant plus le conjoint que son intensité varie ou que le ronfleur s’endort le premier…
T.D.R
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