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Pollution par les « déchets de préservatifs »: cas de la ville de Douala

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Nouvelle imageEn latex, le préservatif se présente généralement roulé sur lui-même glissé dans un étui déchirable. Il vient comme un gant enrober la verge en érection, et se termine parfois par un réservoir.Le préservatif est l’un des contraceptifs les plus anciens, il a connu un essor fulgurant avec l’apparition du sida. Dès1450, on trouve la trace d’instruments de prophylaxie en boyau de mouton (étui pénien lavable) dans la haute aristocratie : à la fois pour se préserver des bâtards, des enfants non désirés, et du chancre syphilitique arrivé en Europe dès les Croisades.  Aujourd’hui, les fabricants débordent d’inventivité pour marier plaisir et sécurité, ceci pour éviter le SIDA.

Le SIDA est la troisième cause de décès dans le monde, et pour ralentir sa propagation, certaines ONG, institutions gouvernementales et institutions financières internationales œuvrent pour la promotion de l’utilisation des préservatifs, ceci à travers les campagnes de sensibilisation et de distribution de ces derniers.

La consommation des préservatifs connaît une croissance exponentielle. Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) estime les besoins des pays en développement à 10 milliards de préservatifs par année actuellement, et à plus de 18 milliards d’ici 2015

Aujourd’hui, plusieurs questions se posent sur le sort des préservatifs après leur utilisation. Comme l’attestent les photos, après l’utilisation des préservatifs, ils sont jetés dans les toilettes, au bord de la route, autour des « bars ». C’est pour ses raisons que les effluents liquides enlevés par les sociétés de vidange dans nos villes sont constitués en majeure partie « des déchets de préservatifs »

Ces « déchets de préservatifs » se retrouvent généralement entre les mains des enfants qui les utilisent comme des jouets lorsque les inondations les entrainent dans les maisons. Ceci pose donc le problème de risques sanitaires dans les villes comme Douala. De plus les questions subsistent sur la biodégradabilité des matériaux utilisés. D’où le problème de gestion de l’ultime rejet.

Pour que la promotion et la distribution des préservatifs ne soient pas « une solution qui crée un autre mal », c’est-à-dire réduire la propagation du sida en polluant l’environnement avec les déchets de préservatifs et en contaminant la population dans les zones inondables, les fabricants, les promoteurs, et distributeurs devraient prendre les mesures pour suivre leurs produits de la production à l’ultime rejet, et assurer si possible la destruction des « déchets » dans le respect des normes environnementales.

 Léopold MBA

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