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Lom pangar ; le nouvel eldorado de la pêche au Cameroun

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lom pangarLes premières estimations e volume de poissons  font état d’une disponibilité des réserves en pour 20 ans au moins d’exploitation, ce qui oblige Electricity Development Cameroon (EDC) à se pencher sur la structuration et la rentabilisation de cette activité au profit des riverains.

La retenue d’eau de Lom Pangar qui va s’étendre sur une superficie de 540km2 après le remplissage du réservoir à 6 milliards de m3 d’eau, offre un cadre propice au développement des activités de la pêche. D ‘après les premières estimations des spécialistes du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) et de l’Organisme néerlandais de développement (SNV), les réserves de poissons de Lom Pangar seront disponibles pour 20 ans au moins. Leur exploitation pourra générer chaque année des ressources de l’ordre de 30 milliards FCFA. «  il faut retenir qu’il ne s’agit là que des estimations, mais ces chiffres peuvent être largement dépassés grâce à l’abondante biomasse qui est favorable à la multiplication, et du développement de différentes espèces de poissons » explique Alphonse Emadak, sous-directeur environnement de EDC.

Depuis la mise en jeu partielle du barrage, l’activité de pêche s’est développée dans la région d’une façon inattendue, entraînant l’émergence des nouveaux métiers connexes. Il en est ainsi de la fabrication des embarcations, des filets, du fumage du poisson…qui constituent autant de sources d’emplois et de création de revenus.

Cependant, cette activité qui a occasionné un véritable boom économique dans la localité reste  pratiquée de façon artisanale et largement contrôlée par les étrangers qui représentent plus de 90% de pécheurs. Déjà on estime à plus de 300 le nombre de demandes de permis de pêche déposées auprès des services compétents en quelques mois seulement. « Plus de 800 pécheurs non camerounais avaient été déjà recensés sur un autre campement situé un plus au nord » a confirmé jacques Yves Mbélé, élite de l’Est.

Aussi l’afflux des pêcheurs dans la région augure de bonnes perspectives pour ce métier, et il est urgent de prendre des mesures qui s’imposent pour que les populations locales ne soient pas marginalisées. « Il s’agit d’un changement de paradigme en migrant de la chasse qui est une activité naturelle, vers la pêche. Il faut commencer par le recensement de ceux qui s’y intéressent », indique Charles Salé, sénateur.

Afin de mieux  canaliser l’activité de pêche qui se développer dans toute la zone d’influence du barrage, soit 120 km en amont sur le Lom et 100Km sur le Pangar, il  faut  maîtriser l’afflux des populations en procédant au recensement des pêcheurs qui arrivent, mais aussi, il est important de bien organiser l’activité.

Selon la sénatrice Marlyse Aboui, la formation est un volet important de cette organisation. «  Il faut développer les infrastructures de l’école de pêche de Belabo, augmenter les effectifs et accélérer l’apprentissage pour disposer d’un nombre important de spécialistes sur le terrain. » indique-t-elle. De même, pour assurer une meilleure gestion des ressources ligneuses et fauniques, il faut promouvoir des coopératives, l’immatriculation des embarcations et même le calibrage des filets pour éviter d’attraper les poissons de petite taille. Par ailleurs, il faut mettre en place une structure de conservation pour éviter des pertes et encourager la vente du poisson frais. Cet article a paru  dans le journal de l ‘economie

 Simplice Oyono

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