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LE TRAFIC DE CRANES MET EN PÉRIL L’AVENIR DES GRANDS SINGES DU CAMEROUN

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une garde forestière brandit la tête d’un gorille saisie chez un braconnier ..Credit photo ONG LADA

Ces dernières années, les primatologues du Cameroun ont été encouragés par les découvertes de nouvelles populations de grands singes disséminées sur l’ensemble du territoire.

 « Nous sommes optimistes quant à l’avenir des gorilles au Cameroun » déclarait avec enthousiasme un journaliste de Live Science en 2011 suite aux découvertes de grands singes dans le parc national de Deng Deng. »

 Malheureusement, la déforestation et les activités humaines font chuter rapidement le nombre de ces gorilles et chimpanzés.

Si les gorilles et les chimpanzés du Cameroun sont depuis longtemps victimes du commerce de viande de brousse, ils font aujourd’hui l’objet d’une chasse intensive visant à alimenter un trafic national et international de crânes et d’autres sous-produits. Ceux-ci sont ensuite exportés vers le Nigeria et d’autres pays du littoral ouest-africain, mais surtout vers les États-Unis et la Chine, où ils servent de trophées ou à la préparation de remèdes traditionnels.

Le trafic de grands singes au Cameroun commence à ressembler à celui de l’ivoire, puisque des réseaux internationaux financent les chasseurs en leur fournissant des motos et des armes sophistiquées. Ce trafic est en outre facilité par un vaste réseau de chemins d’exploitation forestière et agroindustrielle et une frontière poreuse entre le Nigeria et le Cameroun.

La gravité de ce braconnage nous frappe plus particulièrement si l’on considère qu’en 2015, sur une période de quatre mois, les brigades camerounaises de lutte contre le braconnage et le commerce illégal ont arrêté 22 trafiquants et saisi 16 membres de grands singes, 24 têtes de gorilles et 34 crânes de chimpanzés au cours de diverses opérations menées à travers le pays. Les autorités ne parviendraient à stopper que 10 % du trafic.

les trafiquants des cranes de grands singes

Des trafiquants appréhendés ont appris aux enquêteurs que les crânes de singes sont considérés comme des trophées dans les pays occidentaux, en particulier aux États-Unis. Les brigades de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages ont également découvert des mâchoires et d’autres parties du corps destinées à l’exportation. La plupart des contrebandiers les font passer par le Nigeria, dont la frontière avec le Cameroun est longue et poreuse.

 Eugene N. Nforngwa  LIRe l’article compléte sur MONGABAY

 

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