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ENERGIES FOSSILES ONT LA PEAU DURE

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Le succès de ces énergies et leur coût réduit demeurent mitigés du fait de leurs conséquences négatives sur le climat, contrairement aux énergies renouvelables (solaire et éolien).

 Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la production de l’électricité est l’activité la plus émettrice de CO2 (40% des émissions mondiales contre 22% pour les transports) du fait de l’utilisation du charbon, et la première source de pollution de l’air avec de gigantesques conséquences sanitaires (sept millions de décès par an).
Le charbon, au même titre que le pétrole et le gaz sont des énergies fossiles issues de la transformation des matières organiques. Ces énergies représentent plus de 80% des sources d’énergie utilisées sur terre.
Soit 33% pour le pétrole, 27% pour le charbon, 20% pour le gaz et 6% pour l’uranium. Mais voilà, autant elles sont utiles et moins onéreuses, autant elles sont représentent aussi un grand danger pour la population en ce sens que leur combustion émet des gaz à effet de serre, surtout le charbon, ce qui contribue au réchauffement de la planète.
Et pourtant, selon certaines statistiques, sans énergie bon marché, pas de progrès humain. Les principaux indicateurs de développement humain (mortalité infantile, pauvreté, santé) sont étroitement liés à la consommation d’énergie par habitant.
L’électricité représente l’énergie d’aujourd’hui et de demain. Une part croissante de l’énergie sera consommée sous forme d’électricité (45% en 2035 contre 42% actuellement) d’abord du fait du rattrapage des pays émergents, mais aussi parce que l’électricité est un vecteur d’énergie qui permet de recourir à un mix d’énergies primaires évolutif et d’intégrer les productions d’énergies renouvelables. Mais aussi parce que l’électricité est l’énergie du numérique et de la robotisation. Le prix de l’électricité constituera un déterminant majeur de la croissance économique.
C’est pour faire face à ces conséquences que de plus en plus d’experts estiment nécessaire de remplacer ces énergies fossiles par des énergies renouvelables dont le solaire et l’éolien, jugées plus compétitives.
Une étude publiée par le Bloomberg New Energy Finance Analysis prévoit un renversement des consommations énergétiques en
2025 avec la chute de la demande en énergies fossiles et une nette augmentation de la demande en énergies renouvelables. Du fait de la chute des coûts du solaire et de l’éolien, de nature à rendre l’électricité produite à partir de ces deux sources renouvelables plus compétitive que celle produite à partir des énergies fossiles. La Chine est l’un des pays à fort développement qui connaît une croissance rapide de l’énergie solaire et qui se place depuis 2015 au premier rang du marché mondial du solaire photovoltaïque (avant l’Allemagne). La Chine fait d’ailleurs état d’une politique éminemment volontariste qui lui permettrait d’afficher dans les 25 ans à venir les plus fortes baisses d’émissions de CO2.
Vue aerienne de la mine de charbon a ciel ouvert Belchatow en Pologne dzika_mrowka

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le problème que posent ces énergies est ressenti différemment selon qu’on se trouve en Afrique ou en Occident. En Afrique, l’électricité demeure un gros souci, alors que les pays industrialisés qui ont pollué la planète ne veulent pas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Selon Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, l’Afrique doit utiliser toutes les énergies, y compris le charbon. Pour lui, il est injuste de demander aux Africains de renoncer leurs énergies fossiles, alors que 640 millions d’Africains n’ont accès à aucune source d’énergie. « L’Afrique doit résoudre son problème d’énergie, pas parce qu’elle y est poussée par le changement climatique, mais parce que c’est insensé qu’elle n’ait pas d’électricité.
Les pays industrialisés qui ont pollué le monde depuis si longtemps doivent arrêter de polluer autant. L’Afrique n’a contribué en rien au réchauffement.
Elle doit donc utiliser toutes les énergies dont elle a besoin pour se développer. Certes, elle doit aller vers un mix énergétique qui intègre le plus d’énergies renouvelables possibles, mais on ne peut pas oublier que les énergies les moins chères sont le gaz, l’hydroélectricité et le charbon », ajoute Akinwumi Adesina. Le débat reste ouvert.
Eric Vincent FOMO
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