Le programme solidaire d’accès à l’énergie de Schneider Electric pour les populations démunies, dénommé BIPBOP fait ses premiers pas au Cameroun, dans un village situé à quelques encablures de Douala métropole économique.
Schneider Electric, aux côtés d’autres projets plus ou moins isolés, vient de se lancer dans l’effort de résolution du problème de l’électrification en zone rurale au Cameroun, avec son programme BIPBOP (Business, Innovation & People at the Base of the Pyramid).
Et, c’est par l’électrification du village dénommé Pitti-gare, situé dans le département de la Sanaga Maritime, région du Littoral, que Schneider Electric a lancé le programme BIPBOP au Cameroun. C’était le jeudi, 06 mars 2013 au cours d’une cérémonie officielle qui a réuni outre les habitants du village, les autorités administratives et traditionnelles, une foule d’opérateurs économiques. Pitti-gare qui compte 250 âmes repartis dans 80 foyers, choisi pour être le village pilote de ce programme, a été doté d’un VILLASOL, une espèce de micro-centrale photovoltaïque de 3 KWc (kilowatt-crête) qui produit 10 à 12 KWh/jour. l’énergie produite par cette centrale permet de recharger des batteries que les villageois vont utiliser pour alimenter leur radio, une ampoule, etc. La centrale alimente directement l’école et le dispensaire, un moulin à écraser… Bref, une unité production d’électricité autonome alimentée en énergie solaire et conçue pour l’électrification décentralisée des zones rurales.
Jean-Marc Darboux, le président de international qui a fait le déplacement de Douala au Cameroun, explique que l’avenir de l’énergie électrique se trouve dans la production décentralisée de l’énergie électrique. Ce qui suppose que désormais, on peut produire dans un espace géographique bien délimité , une quantité d’énergie nécessaire pour les besoins de fonctionnement des services communaux (établissements scolaires, centres de santé, approvisionnement en eau, éclairage collectif), pour les besoins de consommation commerciaux et collectifs. Schneider Electric offre avec sa technologie innovante un espace réservé à une centaine de foyers au maximum. Ce qui permet d’éviter les pollutions résultant d’énormes centrales hydraulique et thermique, et de transport d’énergie par câbles pour le raccordement au réseau national.
il faut dire que cette nouvelle plateforme est la bienvenue pour le Cameroun qui malgré le fait qu’il possède le deuxième potentiel hydroélectrique d’Afrique après la République Démocratique du Congo, les statistiques relatives à l’électrification ici, laissent à désirer. Aujourd’hui encore, à peine 2 Camerounais sur 5 ont accès à l’électricité, malgré la privatisation en juillet 2001 du service public de l’électricité ; pour ce qui est des zones urbaines. La situation est encore plus dramatique en zone rurale. En effet, selon l’Agence française de développement, 90% des personnes vivant en milieu rural au Cameroun n’ont pas accès à l’électricité, alors même que plus de 65% de la population vit en zone rurale.
Le BipBop
Mis en place en 2009, à l’initiative de son président Jean-Pascal Tricoire, le programme d’accès à l’énergie BipBop, qui fait ses premiers pas au Cameroun en mars 2013, vise à apporter l’énergie de manière durable dans des zones reculées tout en accompagnant le développement d’un marché de l’électricité. Le programme BipBop, est présent en Afrique depuis son lancement. Ici, plus de 600 millions de personnes vivent sans accès à l’électricité, soit 70% de la population (hors Afrique du Sud et Égypte). Une situation qui est plus dramatique en zone rurale, où le taux d’accès à l’électricité est de 2 à 3% en moyenne.
L’avantage avec le programme BipBop, est qu’au delà de placer les personnes concernées au centre du projet, ce qui permet d’assurer un développement durable des activités dans ces communautés, et une meilleure utilisation et maintenance des installations électriques dans ces régions, reste axé sur la fourniture d’une énergie fiable, abordable, efficace et verte pour les populations démunies des zones rurales, la « base de la pyramide ».
Il est difficile et souvent trop couteux de relier un village isolé de plusieurs dizaines de kilomètres au réseau électrique national. Plus, à l’heure où les autres solutions sont trop souvent individuelles et sont régis par les égoïsmes des élites locales nanties, le BIPBOP semble être la solution idoine, tant elle se présente comme une démarche communautaire, plus accessible. Bien que le cout d’environ 30.000 euros, (25millions de francs Cfa que représente le coût de Villasol de Pitti-gare ne soit pas à la portée de la première communauté. Les pouvoirs publics, notamment l’Agence d’électrification rurale qui a été associée à toutes les étapes de l’introduction du BipBop au Cameroun pourrait-elle trouver là la solution définitive pour appliquer sa feuille de route ? aucune raison ne sera donnée en cas d’échec. ce programme marche déjà bien dans d’autres pays comme Madagascar.
josué yetna
Bonjour Mr
Mon nom est Paul TOUNDOH et je vis au Bénin. je suis Ingénieur en Génie de l’Environnement et je voudrais avoir une formation en installation et maintenance d’équipement d’énergie solaire. Pourrai je avoir votre aide?