Durant les 30 prochaines années, l’Afrique centrale devra casquer fort pour atteindre un des ses objectifs les plus importants de son développement. L’accès à l’énergie pour tous. Les calculs montrent qu’il faudra en tout 69 650 milliards de FCFA (139,3 milliards de dollars américains) pour la mise en œuvre du livre blanc sur la « Politique régionale pour un accès universel aux sources énergétiques modernes et le développement économiques et social ». Un document qui a été validé par les experts de la Ceeac et Cemac au cours d’un atelier le 14 octobre 2014 au Cameroun.
L’Afrique centrale prévoit ces investissements dans plusieurs domaines de l énergie. S’agissant de l’accès aux services énergétiques fournis par l’électricité, les investissements requis seront de l’ordre de 7 400 milliards FCFA entre 2014 et 2040. Pour la même période, le développement de nouvelles capacités va requérir 34000 milliards FCFA de 2014 à2030, 27000 milliards de FCFA pour la decennie2030-2040. Soit des investissements cumulés de 61 milliards FCFA qui iront à 90 % au moins dans l’hydroélectricité. En fin plus modestes, les investissements pour l’accès aux combustibles destinés à la cuisson et autres usages thermiques des ménages urbains et ruraux seront de l’ordre de 1250 milliards.
105 millions de personnes sans électricité
Pour comprendre le volume élevé de ces investissements, il est nécessaire de noter le caractère déficitaire très important de l’accès à l’énergie dans la région. Qui peut s’expliquer par une inadéquation entre le potentiel et sa mise en valeur. En 2010, selon les statistiques officielles, environ 30,5 millions de personnes seulement avaient accès à l’électricité et près de 105 millions de personnes en étaient dépourvues. La République démocratique du Congo en comptait à elles seules 56 millions. Par ailleurs, plus de 112 millions de personnes n’avaient pas accès aux combustibles modernes de cuisson, et la RDC, encore une fois, est le pays le plus concerné avec plus de 61 millions de personnes.
Ceci est dû, majoritairement, en raison de l’absence de stratégies politiques et programmes appropriés au niveau des pays, amis surtout de la région, malgré l’existence du pool énergétique de l’Afrique centrale(Peac). L’espace CEEAC/Cemac recèle 57 % de tout le potentiel hydro électrique du continent africain. Mais, le secteur est caractérisé par une faible capacité installée, une interconnexion intra et interrégionale limitée, un taux d’accès très insuffisant et une qualité de service en dessous des normes internationales.
Taux d’électrification
Les Etats-membres de la CEEAC et de la Cemac souhaitent donc atteindre des objectifs probants à travers ce Livre Blanc. L’on envisage, à l’horizon 2030, que plus de 97 millions de personnes supplémentaires auront accès à des équipements performants pour ce qui est des combustibles modernes. Il est également prévu qu’environ 59 millions de personnes supplémentaires auront accès à des équipements performants pour ce qui est des combustibles modernes. Il est également prévu qu’environ 59 millions de personnes supplémentaires auront accès à des modes de cuisson utilisant le gaz de pétrole liquéfie (GPL), encore appelé gaz domestique.
En milieu rural, toujours pour la période allant de 2014 à 2030, 90 millions de personnes pourront bénéficier de foyers améliorés, près de 5 millions pourront utiliser des bio digesteurs, et plus de 21 millions se mettront au GPL.
Les ambitions en matière d’accès à l’énergie électrique sont tout aussi grandes. Pour 2030 et pour ce qui de l’accès aux services modernes fournis par l’électricité, l’objectif proposé par le document est d’atteindre un taux d’électrification de 54 % afin de desservir en électricité près de 63 millions de personnes supplémentaires.
Mais il faudra pour cela insister sur le développement des capacités en énergie renouvelable qui devra être accéléré, non seulement en matière d’hydroélectricité, amis aussi en biomasse modernes et autres sources renouvelables comme le solaire. En clair, l’Afrique centrale envisage d’atteindre d’ici à 2030, une capacité installée de 15 700 mégawatts. Une capacité qui sera doublée 10 ans plutard, en 2040, pour atteindre plus de 30000 mégawatts