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Douala : Le danger des pressings pour la santé et l’environnement

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12037043Le pressing est une activité en plein essor au Cameroun, si on en juge par la prolifération des établissements de tous les niveaux dans toutes les cités du pays. L’ennui avec ces commerces, ce sont les nuisances olfactives, pour ne citer que celle-là, qui hypothèquent la santé des voisins et des chalands. Les promoteurs des pressings ici ne s’embarrassent pas des normes de sécurité, même lorsqu’ils sont au courant de leur existence.

L’utilisation des produits toxiques, dont les émanations sont dangereuses pour la santé et l’environnement, et les déversements des eaux souillées de ces produits dans les drains sans traitement préalable sont au nombre des pratiques répréhensibles qu’affectionnent les propriétaires de pressing. En effet, les pressings ici utilisent le perchloréthylène, un produit classé cancérogène « probable » de catégorie 3 par l’Union Européenne et le Centre international de recherche sur le cancer.

Même si en France les syndicats professionnels continuent de considérer le perchloréthylène comme efficace et permettant une bonne productivité, l’Union Européenne l’a classé depuis 1976 dans la catégorie des substances dangereuses pour l’environnement qui doivent être éradiquées des rejets dans l’eau. Un objectif que les Etats-Unis voudraient atteindre, d’ici 2021. En effet, il est prévu le retrait définitif du perchloréthylène du marché américain dès 2020.

Au Cameroun, les choses semblent, tout aussi difficiles car, le perchloréthylène est encore utilisé à 100%  dans des pressings. Aucun effort n’est fait en vue de l’acquisition des nouvelles machines qui réduisent par dix les émanations toxiques d’une part, et d’autres part, les techniciens de ces pressings sont tellement habitués à manipuler du perchloréthylène qu’ils ne sauraient intégrer l’usage du siloxane, une sorte de silicone, très peu volatile,  comme c’est le cas dans plusieurs pays qui prennent en compte la santé de leurs concitoyens.

Au su de ce qui précède, il est évident que dans les pays du Sud comme le Cameroun, la route est encore longue pour parvenir à la mise sur pied des pressings «propres».

Car même lorsque des pays comme la France et Etats-Unis seront parvenus à adopter l’usage des nouvelles machines et du siloxane, il reste peu probable que le Cameroun  ne demeure pas un marché porteur pour les stocks géants de perchloréthylène de l’Union européenne. Pour la simple raison que bien souvent, le Cameroun s’est toujours contenté  de s’approprier tout ce qui est rejeté en Occident ; Pourvu que les prix soient bons et génèrent des profits faramineux.

Josué Yetna

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  1. tito dit

    on se demande bien si l’état sera capable de soutenir cette vague de pollution qui envahit nos villes .Maintenant vous parlez aussi du pressing , je sens que nous sommes mal parti . il faut faire quelques choses et vite .

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