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Communiqué : Sosucam lance la mécanisation de la récolte de la canne à sucre

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La campagne sucrière 2013-2014 de la Sosucam, prévue pour commencer le 28 octobre 2013, présente comme innovations inédites, outre le renouvellement du parc de matériel roulant et l’automatisation de l’usine de production de Nkoteng, la mécanisation de la récolte des cannes à sucre, sur le site de Nkoteng. Cette technique moderne de récolte de la canne à sucre qui intervient pour la première fois ici a l’avantage de limiter le brûlage de la canne qui est usitée ici. La conséquence est la réduction des émissions du méthane et de l’oxyde nitreux, des gaz à effet de serre qui ont un potentiel de réchauffement climatique élevé, respectivement 20 et 300 fois supérieur à celui du gaz carbonique.sosucam

 L’Association des journalistes africains pour l’environnement (AJAFE) note avec intérêt les efforts de la Sosucam pour intégrer la modernisation de la récolte de la canne à sucre ; une option qui est irréversible d’après Louis Yinda, le Président directeur général de ce géant de l’industrie agroalimentaire. En effet, face à la presse le 16 janvier 2014, il a affirmé que la Sosucam était engagée dans la mise en place progressive des plantations adaptées à la coupe mécanique, pour que son entreprise ne s’arrête pas un jour parce qu’il a manqué des coupeurs de cannes, une catégorie de travailleurs qui commencent à se faire rare.

 L’AJAFE, au su de ce que la mécanisation de la récolte de la canne à sucre nécessite un type particulier de relief de plantation et des variétés spéciales de canne à sucre, entre autres, est consciente du challenge voire de l’énorme investissement que suppose la transformation de plus de 23.000 hectares de plantations actuelles en plantations adaptées à la récolte mécanique.

 Toutefois l’AJAFE, prenant le Président Louis Yinda au mot lorsqu’il déclare que Sosucam est une entreprise très brillante, moderne, citoyenne, performante, « dont le management s’occupe non seulement des performances del’entreprise, c’est-à-dire le profit, mais au delà du profit, des hommes quipermettent à la société d’être prospères », sait que Sosucam a les moyens de sa politique.

 L’AJAFE exhorte donc le Président Louis Yinda à hâter l’avènement de la généralisation de la mécanisation de la récolte des cannes à sucre pour mettre un terme au phénomène des « black mouds », sorte de grands nuages sombres composés des substances toxiques, avec dépôts de suie, qui couvrent régulièrement le ciel de la « Sugar Valley » et qui diluent les efforts de cette entreprise tendant à la préservation de l’environnement.

 En effet Sosucam est l’une des entreprises dont la majeure partie des déchets est réutilisée soit par elle-même, soit par de tierces entreprises. Par exemple, le résidu fibreux de la tige appelé bagasse est utilisée comme combustible dans les chaudières de la Sosucam, alors que la mélasse, autre déchet, sert de fertilisant pour les champs ; on la répand aussi fréquemment sur les routes de la « Sugar Valley » comme une sorte de colle permettant la consolidation du recouvrement. La mélasse est aussi une matière première pour les sociétés de fabrication d’alcool.

 Il faudrait ajouter à cela, la multitude de carrés de forêt galerie laissée sur les terres de Sosucam. L’AJAFE demande à la Sosucam de recueillir des informations pertinentes sur les caractéristiques biotiques et abiotiques de ces forêts non sans continuer à sensibiliser les populations riveraines sur les techniques de conservation de cet écosystème.

 L’AJAFE réitère que la préservation de l’environnement doit être considérée par tous comme un atout de développement de l’entreprise en général ; tant elle inscrit l’entreprise dans la modernité et ouvre des perspectives de pérennité à des projets à forte valeur ajoutée.

 Fait à Douala, le 17 février 2014

AJAFE,

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