C’est vrai, pleurer laisse toujours une sensation de grande fatigue physique, alors qu’a priori, on n’a pas l’impression d’avoir produit un effort particulièrement intense.
Les pleurs font appel à des mécanismes du stress qui mobilisent beaucoup d’énergie. De fait, on pleure quand on a mal ou peur, quand on est triste ou en colère…Autant de situations de stress qui provoquent la libération d’hormones, essentiellement de l’adrénaline et du cortisol.
Sécrétées par les glandes surrénales, ces hormones préparent l’organisme à réagir, par la lutte ou la fuite, selon un mécanisme de survie ancestral. Elles accélèrent le rythme cardiaque et la respiration, dilatent les vaisseaux sanguins et les bronches, font affluer le sang vers les muscles qui se tendent, redressent les poils sur la peau, accentuent la vigilance… ces hormones induisent aussi la production d’une forme d’énergie directement utilisable par les muscles, de l’ATP (adénosine triphosphate), à partir des réserves de glucose et d’acides gras.
Du coup, ces réserves diminuent comme après un effort physique. Les pleurs, enfin, mobilisent des muscles peu sollicités car ils s’accompagnent de mouvement de poitrine, du menton et de l’intérieur de la gorge et d’une tension dans tout le corps. Pis le stress s’estompe ; le taux de cortisol ayant diminué d’autant plus vite que les larmes en évacuent une grande partie. Or, les scientifiques supposent que, outre la baisse des réserves énergétiques, cette diminution des hormones de stress provoque elle aussi une sensation de fatigue. L’organisme serait ainsi incité à « recharger ses batteries » pour parer à une éventuelle nouvelle agression.
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