Lors du sommet africain sur le climat au Kenya, du , le Président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat a dressé un tableau alarmant des impacts du changement climatique sur le continent.

400 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable, 700 millions à l’assainissement. Pour y remédier, l’Afrique doit investir 11 à 20 milliards de dollars additionnels chaque année jusqu’en 2030. 600 millions n’ont pas l’électricité, 800 millions une cuisine propre. Les besoins en infrastructures sont estimés à 170 milliards de dollars annuels.
La dette publique a atteint 1140 milliards de dollars en 2022, mais seuls 33 milliards de DTS ont été alloués à l’Afrique. Avant la pandémie, le continent avait besoin de 1300 milliards de dollars par an pour les ODD.
« Les conséquences de ces changements sont désastreuses », a martelé le Président. Mais il existe aussi des signes encourageants. À l’aube de la COP28, l’Afrique doit formuler des propositions concrètes, et ne plus seulement dénoncer l’injustice climatique. « Il est temps d’agir sans plus attendre », a-t-il plaidé.
Les situations dramatiques au Sahel, en Corne de l’Afrique, la déforestation au Congo ou les cyclones en Afrique Australe doivent être mises en avant. Une réforme de l’architecture financière mondiale s’impose selon le Président, pour qui l’Afrique doit aussi compter sur ses propres forces. L’avenir du continent se joue maintenant face à l’urgence climatique.