Cette révision portant sur les bonbonnes de butane commercial a été annoncée le mercredi 3 septembre 2014 par le directeur de l’ANOR.
Un parc de bouteilles insuffisant, vieillissant et obsolète à environ 80 %. Des pénuries artificielles, des circuits de distribution non maitrisés, le siphonage (opération de transfert de gaz) des bouteilles, peu garantie, présence de bouteilles non conformes… Voila les clichés qui caractérisent le secteur camerounais du gaz butane commercial, plus connu sous l’appellation de gaz domestique.
Ainsi la plutard des bouteilles de gaz utilisées dans les ménages sont de véritables bombes. « Ceci prouve à suffisance que de nombreux aventuriers sans foi ni loi se sont lancés dans le secteur, au grand mépris de la réglementation en vigueur », précise un responsable du ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmdt).
« Plus question de laisser ces bombes mises sur le marché sans s’entourer de toutes les précautions et garanties de sécurité nécessaires » martèle Charles Booto à Ngon, directeur général de l’Agence des normes et de la qualité (ANOR). Par besoin d’être devin pour comprendre que la concertation initiée par le Dg de l’Anor est le signe précurseur à la croisade qui sera menée contre les opérateurs véreux d’ici octobre 2014 (délai accordé aux opérateurs pour une mise en conformité suivant la norme révisée).
L’Anor envisage ainsi, la révision de la norme des bouteilles à butane commercial en acier, l’élaboration de la norme des bouteilles à butane commercial en matériaux composites, l’homologation de la norme sur le transport par palettes des bouteilles à gaz et l’élaboration de la norme d’essais et tests de bouteilles.
En attendant la mise en œuvre de ces nouvelles dispositions, la mise en circulation des bouteilles à gaz est conditionnée par la réalisation d’une série d’opérations préalables. On peut citer entre autres, la vérification du marquage (nom du constructeur, mois, année et lieu de fabrication, numéro de série, tare…), la prise des mesures (diamètre des bouteilles, tare, hauteur ; épaisseur (variable en fonction des matériaux utilisés), poids total et volume ; les tests hydrauliques (mise sous une pression de 30 bars), les tests de rupture sous pression ou d’éclatement (pression minimale 84 bars).
Ce qu’on ne comprend pas ce qu’« Il existe pourtant un important nuage de dispositions réglementaires et légales concernant ce secteur, amis elles sont généralement foulées au pied au gré d’une recherche effrénée du profit » indique un expert.
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