La projection consolidée des recettes pétrolières est de 450 milliards FCFA, en hausse de 1,4 % par rapport à l’exercice 2018. Donc il faudra attendre la fin d’année si cet objectif a été atteint.

Les recettes pétrolières comprennent 113,8 milliards de redevance pétrolière SNH et 11,9 milliards d’impôt sur les sociétés pétrolières
En fin mars 2019, ces recettes se chiffrent à 125,7 milliards, en hausse de 30,2 milliards (+31,6%) par rapport à fin mars 2018 où elles étaient de 95,5 milliards, essentiellement du fait de la hausse en glissement annuel des cours mondiaux du pétrole.
Les recettes pétrolières comprennent 113,8 milliards de redevance pétrolière SNH et 11,9 milliards d’impôt sur les sociétés pétrolières. Assis sur les bénéfices de l’exercice 2018 et les paiements contemporains, le montant attendu de l’impôt sur les sociétés pétrolières est de 91,5 milliards FCFA.
La redevance SNH résulte : d’une production pétrolière de 24,5 millions de barils projetée par la SNH ; et un cours du baril de Brent projeté à 69 dollars, desquels on enlève 3,5 dollars de décote, soit en définitive un prix du baril camerounais de 65,5 dollars. Adoptée par l’Assemblée nationale et promulguée par le Chef de l’Etat, la Loi de Finances 2019 établit le budget de l’Etat du Cameroun en recettes et dépenses, à la somme de 4 850,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 3,4% par rapport à celui de 2018. Au cours du premier trimestre de l’exercice 2019, le budget de l’Etat s’est exécuté dans un contexte marqué au plan international par : le ralentissement de la croissance économique internationale, avec un taux prévue à 3,3% en 2019 par le FMI, après 3,6% enregistré en 2018, principalement du fait de contractions en Argentine et en Turquie, ainsi que de l’impact des mesures commerciales sur la Chine et les autres pays asiatiques; l’augmentation de 30,7% en glissement annuel des cours mondiaux du pétrole, du fait de la demande et l’accord de limitation de la production conclu par l’OPEP et ses alliés ; le ralentissement la croissance à 1,8 % en 2018 (contre 2,4 % en 2017) dans la zone euro, principal partenaire commercial du Cameroun. Au plan national, le contexte d’exécution du budget 2019 est marqué par : la reprise de l’activité économique enregistrée en 2018, avec un taux de croissance estimée à 3,9% contre 3,7% en 2017.
Aussi, une accélération de l’activité est attendue en 2019, avec un taux de croissance projeté à 4,5% ; la poursuite de la mise en œuvre du programme économique et financier conclu avec le FMI et la préparation de la troisième revue dudit programme ; un niveau des cours du pétrole qui est en moyenne annuelle de 71,1 dollars, supérieur au prix retenu dans la loi de finances 2019, soit 65 dollars ; la poursuite du démantèlement tarifaire des produits en provenance de l’Union européenne induit par l’APE bilatéral et la persistance des perturbations d’activités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest.