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Cameroun : odeur de miracles dans l’agroforesterie

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ajafe-agroforesterieDes techniques développés par le centre international pour la recherche en agroforesterie (icraf), donnent des résultats appréciés.

Ils suscitent la curiosité. Des arbustes d’à peine un mètre de haut qui produisent des fruits comestibles. Il s’agit notamment, du manguier, de l’oranger, de l’avocatier, du safoutier etc. Ceux qui ne comprennent pas cette prouesse de la recherche scientifique parlent de mysticisme.

Et pourtant, la recherche a mis en évidence des procédés très simples. Il s’agit du marcottage. C’est une technique qui permet de réduire le cycle de maturation de jeunes plantes dont le processus de maturation pourrait prendre plusieurs années et parvenir à une maturation précoce des essences.

C’est le résultat des expériences de recherche conduites par le Centre International pour la recherche en Agroforesterie (icraf) au Cameroun et ailleurs en Afrique.

Dr  Zacharie Tchoundjeu explique : « pour obtenir ce résultat, il faut utiliser une branche de l’arbre mère, enlever la peau sur une surface, entourer la zone sur laquelle l’écorce a été enlevée de terre, puis attacher avec du plastique. Au bout de quelques semaines, cette partie de la branche va produire des racines. Quand les racines sont produites, on peut couper la branche et aller la mettre en terre où elle produira au même moment que la plante mère produit car, la branche coupée et mise en terre a les mêmes propriétés que la plante-mère »

Pour le chercheur, cette technique permet de réduire le cycle de maturation des arbres fruitiers. On l’utilise pour la domestication des produits forestiers non ligneux, de lutter contre le changement climatique par la conservation de la flore en zone forestière et la plantation des autres arbres.

Un double objectif est attient : la lutte contre la pauvreté à travers les revenus que génèrent les produits forestiers non ligneux domestiqués et  produits en grande quantité, et la conservation de l’environnement. Une réflexion menée dans ce sens par le Dr Zacharie Tchoundjeu révèle que les produits forestiers non ligneux, dont la production est moins exigeante, génèrent plus d’argent que les produits de rente. Un sac de 100 kg de Jangsang coûte deux fois plus chères que 100 kg de cacao devant la porte du planteur. Bien plus, cette technique donne plus d’impact parce qu’il s’agit de domestication participative des arbres, où les chercheurs travaillent avec les communautés pour sélectionner les espèces dans leurs habitats naturels et les adapter à la culture en champs.

Ces travaux de recherche ont déjà reçu des distinctions de la communauté scientifique internationale : le prix « National geographic society » remporté le 12 juillet 2012 aux Etats-Unis. Madame le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation n’a pas tari d’éloges à l’endroit du lauréat pour ses travaux et les prestigieux prix remportés : « Zacharie Tchoundjeu, notre valeureux compatriote a su mettre son expertise scientifique au service de la gestion et de protection des ressources naturelles dans le bassin du Congo et dans bien d’autres pays d’Afrique centrale et de l’ouest. Il a ainsi, entre autres, mis a point une nouvelle technologie agricole qui respecte les principes de développement durable et améliorent les revenus et les conditions de vie des paysans et des petits fermiers. » Elle invite les autres chercheurs à faire autant car Zacharie Tchoundjeu, en remportant ce prix, a placé la barre très haut.

Claude Mvodo

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  1. akoutou .m.e. dit

    c’est genial de savoir q la science p ns trouver ds notre biotope.

  2. KAMDOUM RODRIGUE dit

    c’est formidable.j’aimerai rencontrer le Dr TCHOUNDJEU.est-il possible de faire un stage dans votre structure si oui ou ce trouve votre structure a yaoundé? avez vous des jours de réception?

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