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Cameroun : l’Ulcère de Burili se propage de plus en plus

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buriliAprès l’onchocercose qui atteint les populations riveraines du fleuve Sanaga, les populations vivant le long du fleuve Nyong ont, elles aussi, leur fléau attitré : il s’agit de l’Ulcère de Burili. Une maladie qui fait d’énormes dégâts corporels. L’ulcère de Burili  est localisé dans les régions  d’Abong-Mbang, Ayos, et Akonolinga, des contrées du Sud du Cameroun, riveraines du fleuve Nyong. Son mode de transmission n’est pas  précis. L’hypothèse probable des chercheurs de l’Institut Pasteur serait que l’homme se contaminerait au contact du milieu aquatique. Selon le Dr Laurent Marsolier, les punaises aquatiques hébergent dans leurs organismes, au niveau de leurs glandes salivaires, des bacilles responsables de cet ulcère de Burili. La transmission se ferait lors des piqûres accidentelles.

Le nombre de personnes atteintes de cette maladie est en nette augmentation. En quatre ans, l’hôpital de district d’Akonolinga, qui est devenu un centre pour la majorité des personnes victimes de cette maladie émergente, a reçu plus de 1000 personnes. C’est qui traduit une augmentation de 30% depuis 2006.

Selon les chercheurs, le nombre de patients ira crescendo, à cause des bouleversements écologiques tels que la déforestation ambiante et la création des lacs artificiels. Des facteurs qui concourent probablement à la multiplication des punaises aquatiques.

En dehors du fait qu’il est  difficile de prévenir cette maladie, du fait de la connaissance approximative de son  mode de transmission, les antibiotiques notamment Rifampicine et le Streptomycine, la chirurgie (greffes de peau) et la physiothérapie sont les traitements mis en place pour soigner cette terrible maladie.

La multiplicité de traitements évoqués supra, émane d’un mauvais comportement des patients qui préfèrent se rendre  plutôt chez des guérisseurs traditionnels au début des symptômes que dans un hôpital moderne.

Lueur d’espoir

Toutefois, l’Université d’Angers et le Dr Laurent Marsolier de l’Institut Pasteur, viennent de démontrer que la solution d’un vaccin contre l’Ulcère de Burili pourra venir des punaises aquatiques non contaminées par le bacille de Burili.

Ils ont établi que les piqûres répétées de ces derniers pouvaient créer une protection contre le développement des lésions causées par la « Mycobacterium ulcerans« . Une telle conclusion est née du fait qu’à l’observation, ils ont établi que les personnes les plus en contact avec les piqûres des punaises n’avaient pas développé l’ulcère de Burili.

Aujourd’hui, Dr Laurent Marsolier, après avoir procédé à des tests sur des souris, où il a été démontré que les souris exposées à la piqûre d’insectes sains, n’ont pas développé des lésions, vient d’affirmer qu’il semblerait que la salive des punaises saines contient des molécules pouvant conférer un effet protecteur.

Vivement que les résultats de cette recherche soient mis à la disposition des populations cibles

Arielle Magoum

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