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Cameroun : les travaux d’infrastructures sanitaires stagnent dans l’adamaoua

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 L’hôpital de référence de Ngaoundéré ne sera pas fonctionnel avant août 2018, tel qu’annoncé au lancement des travaux le 12 avril 2017. André Mama Fouda, ministre de la Santé publique, a dû s’en rendre compte le 09 avril 2018 lors d’une visite de chantier dont le taux d’avancement était de 68%.

La charpente du centre hospitalier de référence qui devait être livrée en juin 2018 n’a pas été à date. Du coup, l’infrastructure d’une valeur de plus de 15 milliards de Fcfa sera plutôt livrée en février 2019. Un grand retard qui est causé par de multiples remous sociaux enregistrés sur le site du chantier à Ngaoundéré, inscrit dans le Plan d’urgence triennal.

Pire, le centre d’hémodialyse de l’hôpital régional de Ngaoundéré, n’est pas logé à bonne enseigne parce que ses travaux lancés par le ministre de la Santé publique le 27 septembre 2017 sont à la traine. « C’est possible que ces travaux n’avancent pas. Le Cameroun traverse une période financière difficile ; ce n’est pas un secret. Alors, pratiquement toutes les entreprises adjudicataires ont du mal à avancer dans leurs travaux, faute de ressources financières. Mais fort heureusement, le ministre des Finances, sous hautes instructions du chef de l’Etat, a pris une décision de solder totalement les dettes intérieures de l’Etat de 2016 à hauteur de 30 milliards Fcfa. Dans cette dette, une bonne partie est consacrée au paiement des entreprises qui exécutent les projets de l’Etat. Il en est de même pour l’exercice 2017, cette dette sera également soldée avant la fin de 2018. Cela va naturellement donner un coup d’accélérateur à l’économie locale et nationale. Car si ces entreprises ne sont pas payées, elles ne peuvent pas être adjudicataires de d’autres projets et ne peuvent pas les exécuter faute de ressources financières », explique Amadou Bello, délégué régional du Minepat dans l’Adamaoua.

Et s’agissant des grèves à répétition dans les grands projets du Planut, Amadou Bello se veut clair : « Ce sont les entreprises qui ne gèrent pas bien leurs employés. L’administration signe des contrats avec des entreprises privées. Donc, si ces entrepreneurs ne paient pas bien leurs salariés, l’Etat ne peut rien avoir à se reprocher », Clame-t-il. Du moins, le centre des urgences d’une valeur de 90 millions de Fcfa, toujours dans l’enceinte de  l’hôpital régional de Ngaoundéré, lui, sort de terre.

Dans la perspective d’agrandissement de cette structure hospitalière de référence de l’Adamaoua, le projet de réhabilitation sur fonds propres est en train d’être maturé. Mais en attendant, 10 grandes et 06 petites boutiques sont déjà achevées pour faciliter la vie aux patients et personnels. C’est tout comme les travaux de construction du restaurant et la salle de médiathèque sont en cours dans cette formation sanitaire.

Par Bertrand Ayissi (journal l’œil du sahel)

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