La prévalence est passée de 5,5% en 2004 à 4,3% en 2011 avec un pic entre 35-39 ans (8,1%). Le nombre de malades sous traitement est passé de 17 156 en 2005 à 134 770 en juillet 2014.
« Nous avons réalisé des progrès dans les domaines de la prévention et du traitement du VIH/Sida. La prévalence est passée de 5,5% en 2004 à 4,3% en 2011 avec un pic entre 35-39 ans (8,1%). Le nombre de malades sous traitement est passé de 17 156 en 2005 à 134 770 en juillet 2014. » Dixit André Mama Fouda, ministre de la Santé publique (Minsanté), à l’occasion de la conférence conjointe tenue par lui son collègue du ministère de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa et le secrétaire général par intérim du ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) mardi 25 novembre 2014 à Yaoundé.
Une rencontre en prélude au démarrage des activités de la semaine nationale de lutte contre cette maladie. Des progrès réalisés depuis une décennie qui permettent d’espérer une « Génération sans Sida », un slogan choisi pour la semaine camerounaise contre la pandémie. Objectif que s’est fixé le Minsanté à travers le Comité national de lutte contre le Sida (Cnls). Seulement, pour y parvenir, André Mama Fouda reconnaît qu’il faut entre autres protéger les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH, prévenir l’infection chez les femmes et les filles en âge de procréer.
Au cours de cette conférence de presse conjointe, Marie Thérèse Abena Ondoa, a invité les uns et les autres à une mobilisation communautaire afin de réduire la transmission de la mère à l’enfant. Aussi, a-t-elle saisi cette opportunité pour exhorter les femmes en général et celles en âge de procréer et enceintes en particulier, à se rendre à la formation sanitaire la plus proche pour faire leur test de dépistage. « En cas de séropositivité, il faut se faire prendre en charge par un personnel qualifié », a-t-elle poursuivi. Puisque ce combat ne concerne pas que les femmes, elle a lancé un appel aux hommes pour un soutien à leur compagne. A sa suite, Scholastique Ngono, secrétaire général par intérim du Mintss, représentant le ministre, a indiqué que le taux de prévalence moyen chez les travailleurs est de 2,93%. C’est pourquoi elle a invité les travailleurs à éviter les comportements à risques, notamment dans les grands chantiers.
C’est donc à Nyabizan dans la Vallée-du-Ntem, région du Sud, laquelle a le plus fort taux de prévalence du VIH avec 7,2% contre 4,3 au niveau national que la campagne sera lancée ce jour. Au menu de cette semaine d’activités, des conférences scientifiques, des dépistages volontaires, anonymes et gratuits dans plusieurs formations sanitaires du pays à travers des unités mobiles, etc. Même les lieux de prières seront mis à contribution.
Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG–cameroontribune.net