L’extraction pétrolière dans la plaine d’inondation de Waza Logone préoccupe les experts et les populations. Ceux-ci craignent les impacts négatifs que ce projet peut avoir sur l’environnement et les communautés d’autant plus qu’il est établi que l’activité d’exploitation pétrolière sur terre (on shore) est plus dangereuse et engendre plus d’impacts que celle qui se fait en mer (off shore).
Il existe donc des risques sérieux que le pétrole s’enfouisse dans le sol et entraîne de graves conséquences pour l’environnement. « Les déchets qui seront laissés par terre ou rejetés dans l’eau vont contaminer les sols et détruire les nappes phréatiques. Les torchères des gaz utilisées dans le processus de raffinage du pétrole émettent le CO2, gaz à effet de serre dangereux pour la couche d’ozone et favorisant le changement climatique » a expliqué par exemple le Dr Mbog Maruis, responsable du Groupe d’Experts Scientifiques et Techniques de la Convention de Ramsar au Cameroun.
C’est pour plancher sur toutes ces difficultés que des experts nationaux et internationaux dans le domaine de l’extraction pétrolière ont organisé un séminaire du 26 au 26 novembre 2013, à Maroua, sur la situation de la plaine d’inondation de Waza-Logone(Piwl). Les travaux organisés sous l’égide de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature(Uicn), ont permis de mener des réflexions sur les problèmes soulevés notamment par les activités d’exploitation pétrolières conduites par la société chinoise Yang Chang Logone development Company Holding Company Limited depuis 2011.
Premier constat : les permis d’extraction attribués par le gouvernement camerounais sont parfois situés dans des zones à écologie fragile comme celle justement de la plaine d’inondation de Waza-Logone. Une étude menée en 2012 par le Fonds mondial pour la nature(WWF) regrette d’ailleurs que la plupart des permis d’extraction délivrée par le ministre des mines et des industries technologiques chevauchent avec les aires protégées ou dans certains cas, sont situés à l’intérieur des aires protégées. « Les communautés de la zone de la plaine d’inondation et même les autorités locales sont confuses et sérieusement inquiètes des conséquences futures liées à l’exploitation pétrolière, notamment les activités d’élevage, de pêche et d’agriculture », affirme le Dr Armel Sambo de l’université de Maroua.
A l’issue du séminaire et compte-tenu de l’importance de la plaine et des impacts négatifs que l’exploitation pétrolière pourrait avoir sur son écologie, les parties prenantes à la gestion durable de la plaine de Waza-Logone ont accordé leurs violons sur l’instauration des bonnes pratiques au niveau des activités extractives. C’est ainsi que les 80 experts venus du Cameroun, de France, des Pays-Bas, d’Australie, d’Allemagne ont souhaité, comme première recommandation, la création d’une base de données de références pour la gestion des ressources de la plaine d’inondation de Waza-Logone. Ces données incluront les textes légaux sur les activités minières/pétrolières, les plans d’aménagement des parcs nationaux (waza,kalamaloué) et les études scientifiques publiées. Ils ont également décidé d’impliquer les populations à travers les comités de veille outillés pour une participation responsable des populations dans les projets des secteurs miniers.
L’aménagement du territoire et du développement durable, deuxième axe de recommandation, permettra l’établissement et la gestion d’un cadastre minier servant de référence pour l’attribution des titres d’exploitation dans la plaine du Logone et d’impliquer les experts indépendants et la société civile dans les commissions interministérielles d’attribution des titres d’exploitation minière/pétrolière, agricole, forestière.
Il faut rappeler que les travaux d’exploitation des champs pétroliers de Waza-Logone ont été entérinés par la signature du contrat de partenariat entre l’Etat du Cameroun et l’entreprise chinoise le 2 avril 2009. Les clauses prévoyaient que yang Chang Logone development mène des recherches sur les arrondissements de Zina, de Goulfey, Bangoua,Hilé-Alifa,Fotokol et Darak. A la suite de la confirmation de l’existence d’une série de réservoirs sableux imprégnés d’hydrocarbures sur une hauteur de 18 mètres dans cette plaine, la Société Nationale des Hydrocarbures(SNH) a autorisé le début des activités exploratoires en 2013.
Jean Areguema
se incompriensible que les elits intelectiels du grand nord n arrive pas a reagirs sur les catastrophes ecolosice en court sur les regions du grand particulierment dans les parque natoinals des waza reveilons pour l empecher