La terreur que font régner les groupes sécessionnistes dans les régions anglophones, contraint les producteurs de la banane à réduire leurs activités, limitant de fait leurs exportations.
la Cameroon development corporation (Cdc), l’un des plus grands producteurs de la banane, a été obligé de réduire ses activités à hauteur de 25 % de ses réelles potentialités. En effet, au cours des mois de septembre et d’octobre 2018, les producteurs de bananes en activité sur le territoire camerounais ont exporté 29 747 tonnes de produits, selon les statistiques rendu publiques récemment par l’Association camerounaise de la banane (Assobacam). Soit une baisse de 13 394 tonnes, comparativement avec les 43 141 tonnes exportées sur la même période en 2017.
Le fait avéré est que ce gap est quasi équivalent aux quantités exportées par la Cameroon Development Corporation (Cdc) (14 442 tonnes), pendant la même période en 2017. La Cdc, il faut le rappeler, affiche des exportations nulles en septembre et octobre 2017, d’après les statistiques publiées par l’Assobacam.
En effet, la production et l’exportation de la banane de la CDC, le 2ème employeur du Cameroun (avec 22 000 employés), après l’Etat, sont plombées à cause de l’activisme belliqueux des groupes sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Un activisme dont l’un des buts est de mettre à mal l’économie nationale. A cet effet, les plantations de la Cameroon Development Corporation, apprend-on de sources crédibles, sont régulièrement la cible des exactions des sécessionnistes. Des exactions qui n’épargnent ni les plantations, ni les les employés.
En conséquence, le top management de l’entreprise, a été obligé à fermer au moins 12 sites de production sur 29, alors que 10 sites tournent quasiment au ralenti.
Pierre Boris Biboum II