Cinq nouvelles spéculations de haricot ont été officiellement mises à la disposition des producteurs, il y a quelques jours à Foumbot, par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Dr Madeleine Tchuinté.
De l’avis des agronomes, il s’agit d’un fruit de la recherche effectuée par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), en partenariat avec le Centre international de l’agriculture tropicale (Ciat), à travers son réseau de recherche sur le haricot, dénommé Pan Africa Bean research Alliance (Pabra).
La nouvelle trouvaille est constituée d’une gamme de cinq variétés, scientifiquement connues sous les dénominations : Nuv-109-2, Nua-99, Pnn, Bgg et Dor-701. Le cycle de végétation varie selon la variété. Si la première et la seconde oscillent entre 90-110 jours, la troisième et la cinquième se situent entre 80-90 jours. Ce qui n’est pas le cas de la variété dite Bgg, comprise entre 70-75 jours. D’après les chercheurs de l’Irad, les variétés qui sont en vulgarisation, actuellement, présentent des avantages sur le plan du rendement et de la production. « Les nouvelles variétés produisent mieux du fait qu’elles ont une résistance plus développée aux maladies. Elles ont une adaptation plus grande à différents types de sol et à différentes zones agro-écologiques.
Quant au système de production, il y a des variétés naines [qui poussent à ras le sol] et des variétés grimpantes », explique Martin Ngueguim, chercheur à l’Irad à Bafoussam. Au plan nutritionnel, ajoute-t-il, les variétés Nuv-109-2 et la Nua-99 sont riches en fer et en zinc. A cela s’ajoute une teneur en protéine plus élevée. Ce qui fait la différence avec les sept variétés jusque-là connues par les producteurs et consommateurs. Quant à la disponibilité des nouvelles variétés, certains producteurs sont confiants : « Nous les avons déjà semées, et je puis dire que leur résistance aux maladies est rassurante », soutient Jean Bruno Fotso, producteur à Foumbot. A la station Irad à Foumbot, indique-t-on, environ 30 tonnes de nouvelles variétés de haricot ont été développées pour la seconde campagne agricole qui s’est achevée dans l’intervalle août-décembre 2014.
L’avènement de cette nouvelle race, conseillent les techniciens, ne constitue pas un reproche aux anciennes variétés. Dès lors que leur consommation n’est pas interdite. Les chercheurs de l’Irad ont juste voulu faire découvrir ce qu’ils ont développé dans le cadre de la multiplication des semences de pré-base et de base, et la mise au point de la diffusion de technologies innovantes de production. Lire la suite sur http://mutations-online.info/
Michel Ferdinand