Les étudiants de l’université de Yaoundé 1 et des grandes écoles qui la côtoient sont les témoins d’un spectacle désolant. En effet, certains d’entre eux, résidant dans les cités universitaires, sont obligés de traverser des rigoles bourrées d’ordures ménagères.
Avec le temps ces dernières se transforment en de petits marécages. Carrefour Cradat, ce lundi 27 janvier 2014, il est un peu plus de 15 heures, trois étudiantes qui traversent une mini-cité non loin dudit carrefour sont en pleine conversation. « Comment quelqu’un peut-il habiter ce genre de mini-cité », lance l’une d’elles. « Ils arrivent même à respirer, toujours parce qu’on veut être au bord de la route même », répond sa copine.
En fait, juste devant cette mini-cité à un jet de pierre de l’Ecole nationale supérieure des Postes et télécommunication(Enspt), se trouve un grand bac. Celui-ci a été vidé de son contenu ce au grand bonheur des étudiantes qui n’auront donc pas à inhaler des odeurs nauséabondes comme il est de coutume ici.
Ce bac à ordures devant une mini-cité est moins grave. Car une cohabitation harmonieuse semble régner entre les étudiants des mini-cités et les déchets qui entourent leurs entourages. Au lieu dit Ecole des postes après la Cité des nations, des mini-cités poussent comme des champignons. A cet endroit, des marécages ont fait leurs lits et font, bon gré mal gré, partie du quotidien des étudiants. Chaque cité en a un en face d’elle ou derrière.
Ces endroits sont des nids de moustiques et d’insectes nuisibles. C’est le cas de ces deux ponts situés sur le petit tronçon qui va de l’amphi 1001 à l’Ecole nationale supérieure Polytechnique. La- bas, c’est carrément une décharge, papiers, plastiques, bouteilles plastiques, ordures ménagères ont trouvé leur point de chute au grand malheur des populations environnantes. « On a fini par s’habituer, on cherche où le loyer est moins cher pourvu qu’on ait où dormir », confie une étudiante de l’université de yaoundé1 qui habite les parages.
Les passants également en ont pour leur compte et certains en ont pour leur compte et certains se désolent de ce spectacle. « C’est de ce genre de milieu que vont sortit les futurs dirigeants de ce pays. Je doute beaucoup », s’indigne une étudiante de Ngoa-Ekelle. Dans ce climat, les étudiants confient qu’ils développent régulièrement des maladies telles le paludisme, la typhoïde, les maux de ventre.
Aicha Nsangou