Grâce à 18 champs semenciers qui s’étendent sur une superficie totale de 449 hectares, le programme national d’appui à la filière maïs (PNAFM) du ministère de l’agriculture, escompte une production totale de 900 tonnes de semences améliorées de maïs.
Ce projet apprend-on, va permettre de remplacer les semences génétiquement érodées, actuellement usitées par la plupart des producteurs du Cameroun depuis les années 80, par les semences améliorées susceptibles de produire entre 6 et 8 tonnes à l’hectare, contre 2 à 3 hectares actuellement.
Pour rappel, la production nationale de maïs au Cameroun se situe officiellement autour de 1,8 millions de tonnes, pour une demande nationale estimée à environ 2 millions de tonnes(en tenant compte des besoins de l’industrie brassicole locale), soit un déficit de production de 200000 tonnes. Ce déficit est généralement imputé aux semences traditionnelles toujours prisées par les producteurs, au détriment des semences améliorées offrant des rendements plus intéressants.
Aussi peut-on comprendre que le gouvernement ait entrepris depuis peu d’accompagner cette filière pour non seulement améliorer ses rendements, mais pour combler progressivement ledit déficit et même envisager d’en faire une culture d’exportation. Et dans cette optique, on comprend qu’il ait affecté 30 tonnes de semences dans la région du Sud. Une option entamée dès le mois de mars 2014, pour amener les acteurs de cette filière à adopter des productions de contre saison.
A ce propos, le Délégué régional de l’Agriculture pour la région du SUD Ferdinand Ella Ella a reçu de sa tutelle le ministère de l’Agriculture, ladite cargaison de 30 tonnes de semences hydrides de maïs distribuées aux 1219 producteurs que compte cette partie du Cameroun.
Ces semences améliorées ont ainsi permis de produire dans cette partie du pays environ 45 000 tonnes de maïs dans les quatre départements que compte cette région. Ces cinq dernières années, le gouvernement camerounais a investi près de 60 milliards de francs CFA pour l’acquisition des semences améliorées afin de doper la production de maïs.qui est estimée à environ 1,8 million de tonnes sur une demande nationale qui culmine à 2 millions de tonnes. Cependant apprend-on de sources autorisées, le déficit de production de 200000tonnes pourrait être comblé dès cette année.
En effet, les 35 champs semenciers éparpillés sur le territoire camerounais devraient produire, dès janvier 2014, environ 900 tonnes de semences améliorées de maïs, d’une capacité de production de 20 kg à l’hectare. Si toutes ces semences produites dans les champs semenciers publics et privées sont mises à la disposition des agriculteurs et effectivement utilisées, le pays devrait pouvoir produire plus de 2 millions de tonnes de maïs dès cette année.
Suffisant pour envisager davantage d’engouement des producteurs de la filière, surtout qu’en sus de cet encadrement, le gouvernement pourrait par ailleurs développer à leur profit, l’exportation de nouveaux marchés plus porteurs. Toutes choses qui, mises côté à côte participent de la participent de la détermination de doper la production de cette filière, amis aussi et surtout l’amélioration substantielle des revenus de ses acteurs, entendue comme préalable à un accroissement ne serait-ce que marginal de leur capacité d’autofinancement de l’investissement.
Babine Nsoa-la missive-