Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a signé deux décrets portant sur la mise à niveau de la Société nationale de raffinage (SONARA) pour un montant total de 893,3 milliards FCFA.
Le premier texte habilite le ministre des Finances à signer, avec la Chartered Bank Cameroon et la Société générale Paris, une lettre de mandat permettant de lever un financement d’environ 750 milliards FCFA pour le refinancement de l’entreprise, le financement partiel du plan d’urgence triennal et de certains projets de développement.
Le deuxième décret habilite le même ministre à signer, avec une syndication de banques locales ayant pour arrangeurs BGFI Bank Cameroun, la Société générale Cameroun et Afriland First Bank Cameroun, une convention de crédit de relais d’un montant de 143,3 milliards FCFA pour le refinancement de la SONARA).
Bien que les détails des opérations liées à ces apports financiers n’aient pas été donnés, plusieurs observateurs interrogés laissent entendre que ces fonds permettront à la SONARA de se doter d’une technologie capable de traiter la production locale d’or noir.
En effet, depuis le lancement de ses activités, en 1981, l’usine de Limbe (Sud-Ouest), qui traite sept produits différents légers (butane, essence super, pétrole lampant et gasoil), doit importer la matière première notamment du Nigeria, le pétrole camerounais, classé «brut lourd», étant essentiellement destiné à l’exportation.
La même SONARA est en butte à un endettement colossal auprès des banques, du fait de manques à gagner cumulés au fil des années à cause de la politique gouvernementale de subvention des prix des carburants à la pompe de 2008 à juin 2014, ainsi que du non remboursement du gap ainsi creusé par les pouvoirs publics.
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