D’après les Nations Unies, ce sont 769 000 décès attendus en Afrique subsaharienne en 2020, dont 11 000 par an au Cameroun, si les pays n’agissent pas rapidement pour sauver les vies du paludisme. Des experts recommandent d’explorer la piste de l’hygiène et de l’assainissement qui pourrait permettre de résoudre également la résurgence des maladies épidémiques comme le choléra.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de contracter le paludisme. Toutefois, la plupart des cas de paludisme et des décès dus à cette maladie surviennent en Afrique subsaharienne. Dans cette région- l’Asie du Sud-Est, la Méditerranée orientale, le Pacifique occidental et des Amériques sont également des zones à risques- le nombre de décès dus au paludisme en 2020 atteindrait 769.000, soit deux fois plus que le nombre de décès signalés en 2018. « Cela représenterait un retour aux niveaux de mortalité due au paludisme observés pour la dernière fois il y a 20 ans », a averti l’OMS le 23 avril 2020, en prélude à la journée mondiale de lutte contre le paludisme le 25 avril 2020. Ce scénario va arriver si les pays n’agissent pas rapidement pour sauver des vies du paludisme. D’autant plus la Covid-19 qui cristallise les regards en ce moment pourrait fortement plomber les efforts.
Les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les personnes vivant avec le Vih/sida, les migrants non immunisés, les populations itinérantes et les voyageurs courent un risque plus élevé d’être gravement atteint.
Pour protéger toutes les populations, l’OMS recommande d’assurer une lutte anti-vectorielle efficace notamment : les, moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations. Au Cameroun, malgré les efforts consentis, « le paludisme demeure un problème de santé publique et tend à la hausse depuis 2016. Au total, notre pays connait environs 6 millions de cas estimés et 11000 décès chaque année, les enfants de moins de 5 ans représentent environ 60% des cas et décès », regrette
D’après les Nations Unies, ce sont 769 000 décès attendus en Afrique subsaharienne en 2020, dont 11 000 par an au Cameroun, si les pays n’agissent pas rapidement pour sauver les vies du paludisme. Des experts recommandent d’explorer la piste de l’hygiène et de l’assainissement qui pourrait permettre de résoudre également la résurgence des maladies épidémiques comme le choléra.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de contracter le paludisme. Toutefois, la plupart des cas de paludisme et des décès dus à cette maladie surviennent en Afrique subsaharienne. Dans cette région- l’Asie du Sud-Est, la Méditerranée orientale, le Pacifique occidental et des Amériques sont également des zones à risques- le nombre de décès dus au paludisme en 2020 atteindrait 769.000, soit deux fois plus que le nombre de décès signalés en 2018. « Cela représenterait un retour aux niveaux de mortalité due au paludisme observés pour la dernière fois il y a 20 ans », a averti l’OMS le 23 avril 2020, en prélude à la journée mondiale de lutte contre le paludisme le 25 avril 2020. Ce scénario va arriver si les pays n’agissent pas rapidement pour sauver des vies du paludisme. D’autant plus la Covid-19 qui cristallise les regards en ce moment pourrait fortement plomber les efforts.
Les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les personnes vivant avec le Vih/sida, les migrants non immunisés, les populations itinérantes et les voyageurs courent un risque plus élevé d’être gravement atteint.
Pour protéger toutes les populations, l’OMS recommande d’assurer une lutte anti-vectorielle efficace notamment : les, moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations. Au
Cameroun, malgré les efforts consentis, « le paludisme demeure un problème de santé publique et tend à la hausse depuis 2016. Au total, notre pays connait environs 6 millions de cas estimés et 11000 décès chaque année, les enfants de moins de 5 ans représentent environ 60% des cas et décès », regrette Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique. Selon les données du Programme National de Lutte contre le Paludisme en 2018, 9 396 959 personnes ont consulté dans nos formations sanitaires parmi lesquelles 2 628 191 cas de paludisme ont été enregistrés soit une morbidité de 28% contre 25.9%.
Erreurs stratégiques
S’agissant de la mortalité, sur les 24 593 décès enregistrés, 4510 étaient attribués au paludisme, soit un taux de 18.3% contre 14.3%. Le rapport mondial sur le paludisme 2019, l’OMS classe le Cameroun au 11ème rang parmi les pays les plus touchés par cette maladie. La couverture insuffisante en moyens de lutte telles que les moustiquaires et médicaments de qualité ; la faible utilisation des services de santé ; l’implication insuffisante des communautés dans les actions sanitaires ; l’insuffisance de la coordination des actions des différents secteurs ; des comportements favorables à l’intensification de la transmission et les menaces telles que la résistance des vecteurs contre les insecticides ont été identifiés comme cause.

Dans ses interventions dans les colonnes de certains confrères, l’économiste de la santé, Dr Albert Nze, décèle des erreurs dans la stratégie gouvernementale et remet en cause l’utilisation de la moustiquaire comme stratégie principale de lutte contre le paludisme qu’il qualifie de « grosse erreur ». Il rappelle en effet qu’« aucun pays au monde n’a vaincu le paludisme grâce à cette stratégie qui est d’ailleurs née après la lutte contre le paludisme en Europe». Critiquant également la gestion irrationnelle des financements alloués à cette lutte, le Fondateur de l’institut de recherche pour la santé et le Développement (Iresade) explique que, « vaincre cet adversaire suppose de s’investir dans le changement de comportement qui doit s’accompagner par un assainissement significatif du cadre de vie des populations ». « L’initiative « Zéro paludisme » commence par nous tous », rappelle l’ambassade des États-Unis au Cameroun dont le gouvernement depuis 2018 a investi 39 milliards de francs CFA dans ladite lutte.
De l’or entre les mains selon SpeakUpAfrica
L’assainissement fait référence aux conditions de santé publique liées à l’eau potable et au traitement et à l’élimination adéquats des excréments humains et des eaux usées. La prévention du contact humain avec les matières fécales fait partie de l’assainissement, tout comme le lavage des mains avec du savon (Wikipédia).
Cette action vise une meilleure gestion des eaux en supprimant les sites des pontes potentiels des moustiques qui se reproduisent dans les eaux usées stagnantes. « Les grandes opérations d’assainissement (curage des cours d’eau, construction de réseaux d’évacuation des eaux…) entrent dans le cadre de politiques publiques de développement et exigent des moyens financiers qui dépassent le plus souvent la seule lutte contre le paludisme », écrit fort à propos, un collaborateur de Médiaterre.
Un bon système d’assainissement suppose d’après Yaye Sophie Diop, Responsable Plaidoyer à SpeakUpAfrica, une organisation non gouvernementale basée à Dakar au Sénégal, la construction des stations de traitement où les boues de vidanges recueillies peuvent être valorisé pour en obtenir de l’eau potable, du biogaz, de l’électricité, des engrais utilisées pour l’agriculture. « L’idée est de se dire que toutes les boues de vidange peuvent valoir de l’or », affirme-t-elle. Laissant entendre que la situation de catastrophe peut être retournée en opportunité que devrait saisir le Cameroun –et bien d’autres pays souffrant des mêmes tares- dont l’objectif du Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2019-2023, ambitionne de réduire d’au moins 60% le nombre de cas et décès liés au paludisme d’ici 2023. Pour ce faire, le pays entend réunir 280 milliards Fcfa pendant la période 2020-2023.
Nadège Christelle BOWA