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Cameroun : la fraude fait rage dans le secteur minier

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La déception est à la mesure de l’espoir placé sur les minerais du sous-sol. Le pétrole, l’uranium, le fer, le diamant, ou encore, l’or, ont en effet entretenu pendant longtemps, l’idée que ces ressources naturelles étaient gage de développement. Les experts estiment d’ailleurs que cette vision n’est pas tout à fait fausse. Mais jusqu’ici, « les populations ne tirent que très peu profit des industries extractives ». Ceci notamment à cause d’une mauvaise redistribution des recettes issues de leur exploitation. L’aveu est de la ministre déléguée à la présidence en charge du Contrôle supérieur de l’Etat.

Les statistiques sont une pierre précieuse difficile à trouver, tellement le problème est complexe. Mais si l’on se fie aux divers rapports publiés régulièrement, la fraude et la corruption sont les principales gangrènes du domaine des mines. Ce dernier constitue plus de la moitié des flux financiers illicites (Ffi) qui quittent l’Afrique pour le reste du monde, soit plus de 25 milliards de dollars (Environ 13000 milliards Fcfa). Ces chiffres font partie des conclusions des travaux du Groupe de haut niveau sur les sorties illicites de capitaux en Afrique, publiés en 2015.

Pour arrêter la saignée, il a fallu se doter d’outils conséqhuents. Plusieurs Etats disposent à cet effet d’institutions supérieures de contrôle des finances publiques. A ceci s’ajoutent l’initiative pour la transparence dans les industries extractives, le Projet d’amélioration de surveillance de l’industrie extractive en Afrique francophone subsaharienne (Pasie) et d’autres plateformes globales telles que le régime minier africain. Une riposte institutionnelle qui peine à porter des fruits du fait parfois d’un déficit d’expertise locale, mais aussi de moyens de luttes.

Par Lucien Bodo

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