A travers la convention que vient de signer la communauté Urbaine de Douala et la Guilde européenne du Raid, la mise en œuvre du projet de filière durable de valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques sera effective.
La problématique de la gestion des déchets dans les grandes villes de Douala et Yaoundé se pose désormais avec acuité. La ville de Douala à elle seule, produit 2000 tonnes de déchets par jour, pour une capacité de 1800 tonnes de récupération au quotidien. Ainsi, ce sont exactement 200 tonnes de déchets qui sont sans issus dans la cité.
A cela, s’ajoutent les déchets d’équipements électriques et électroniques qui sont non périssables, qui jusqu’ici ne bénéficient d’aucun traitement particulier et constituent un réel danger pour l’environnement. C’est pour relever le défi de la protection de l’environnement que le projet baptisé Weeecam sera expérimenté à Douala. L’objectif de ce projet, est nous dit-on de mettre en œuvre au Cameroun, une activité soutenable et reproductible de collecte et de traitement desdits déchets. S’inscrivant ainsi en droite ligne avec les enjeux de développement dans la ville de Douala, ce partenariat a été acquis suite à la délibération n°63/Sg/Cud/2015 du 18 décembre 2015 autorisant le délégué à signer cet accord de partenariat.
Le projet Weeecam a donc pour objectif de mettre en place au Cameroun une filière soutenable et reproductible de collecte de traitement des principales zones urbaines du pays. Sa finalité sera de démontrer la faisabilité technico-économique et la soutenabilité de ce type d’activité dans le contexte des pays en développement. «L’objectif de la convention que la ville de Douala vient de signer se trouve dans sa démarche dictée par le nouveau plan directeur de la ville et le schéma directeur d’assainissement de la ville», indique Fritz Ntone Ntone , délégué auprès de la communauté urbaine de Douala.
Par ailleurs il ajoute que, «le quotidien est là et des déchets ménagers, vous ne saviez peut-être pas qu’avec la numérisation, la vulgarisation des déchets solides, la vulgarisation des techniques de l’information et de la communication, les produits électroniques demandent un traitement particulier, vous ne savez peut-être pas que nous produisons déjà en tant que ville économique, beaucoup de déchets chimiques. Il va falloir prendre les dispositions pour leur traitement». Les activités sont structurées autour de 4 axes principaux, à savoir, l’installation d’un système de collecte et pré-collecte à grande échelle en zone urbaine, la mise en place d’une unité semi-industrielle de traitement durable des D3e et le renforcement des cadres existants.
Douala devient ainsi la ville pilote en matière d’environnement. Pour accueillir ce projet sera aménagé à Ngombe dans l’arrondissement de Douala 5ème. D’un coût de 4 milliards Fcfa pour les deux grandes villes camerounaises, la durée du partenariat est de 10 ans pour une capacité de traitement de près de 10 mille tonnes de déchets par an. La signature de cette convention a connu la présence de l’ambassadeur de France, Gilles Thilbaut.
Par Lucienne Wouassi