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Agriculture au Cameroun : Biotropical est dépassée par les commandes

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2851780Jean-Pierre IMELE, est le directeur Général de Biotropical. Pour cet entrepreneur camerounais, les avantages du bio sont nombreux sur le continent. Il y a d’abord la disponibilité des terres arables dans plusieurs zones agro écologiques. Pour la production, une population jeune et dynamique sert de gisement de main d’œuvres.

Contrairement à d’autres continents, en Afrique, l’environnement de production est sain, diversifié et vierge.

Au-delà de la production, il y a actuellement une forte demande locale et internationale des produits biologiques. Les techniques bio ont également pour avantage de limiter la dégradation et la pollution des sols. Les contraintes sont également nombreuses pour le développement de l’agriculture biologique en Afrique : régimes fonciers à parfaire, cahier des charges contraignant, information et formation à une meilleure gestion des ressources disponibles pour une meilleure compétitivité, absence d’encadrement institutionnel, gestion responsable des effluents et déchets produits par l’activité de production agricole et agroalimentaire, aspects sociaux et environnementaux (gestion des ressources, rémunération, partenariats) et enfin les problèmes techniques nouveaux sans solutions adaptées immédiates (semences, fertilisation et protection phytosanitaire).

Malgré tout, le business du bio offre des opportunités de développement des starts-up en Afrique. Crée au Cameroun en 1988, l’entreprise Biotropical est spécialisée dans la production industrielle de fruits séchés (banane, papaye, ananas et mangue) et de pulpe surgelée (papaye, ananas et mangues). Avec un capital de 110 677 euros, l’entreprise a dégagée un Chiffre d’affaires de 723 368 euros en 2010 .

Elle emploie près de 200 salariés et les plantations se repartissent sur 200 ha dont Biotropical est propriétaire de 160 ha. Elle collabore avec 400 petits producteurs de mangues principalement. La société a également noué des relations de coopération avec plusieurs centres de recherche et des universités. Il s’agit notamment de l’ENSAI (Ecole Nationale Supérieure des Sciences Agroindustrielles) de N’Gaoundéré au Cameroun, l’Université de Dschang au Cameroun, l’Université de Gembloux en Belgique, le CIRAD de Montpellier, l’Observatoire Régional des Fruits et Légumes d’Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi que le Centre de Développement des Entreprises. Les perspectives de Biotropical sont également ambitieuses.

Elles portent sur l’augmentation des surfaces en production dans la société et chez les petits producteurs, mise en place de cluster, agriculture mécanisée par bassin de production, l’évolution de l’outil de production en privilégiant les sources d’énergies alternatives (photovoltaïque, biomasse et biométhane), contribution à l’émergence du bio au Cameroun et ailleurs en Afrique, accroissement des échanges avec les instituts de recherche sur l’agriculture biologique et le commerce équitable, recherche de financement innovant (éthique, finance verte), formation et renforcement des capacités des collaborateurs.

Thyerry Téné

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